Mortalité printanière et estivale de l'huître creuse Crassostrea gigas dans le Bassin de Marennes-Oléron (Banc de Ronce-Perquis)

Type Mémoire
Date 2000
Langue(s) Français
Auteur(s) Remoue Sophie1, 2
Affiliation(s) 1 : Ifremer, La Tremblade, France
Note Mémoire DESS Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables et Amélioration de la Qualité de la Vie, Institut d'Ecologie Appliquée Angers. Stage effectué sous la Responsabilité de Patrick Soletchnik
Mot-Clé(s) Huître, Crassostrea gigas, Mortalité, Croissance, Composition biochimique, Marennes-Oléron
Résumé

Le banc ostréicole de Ronce-Perquis au sud du bassin de Marennes-Oléron (Charente), constitue un site atelier expérimental pour l'étude des mortalités printanière et estivale de l'huître creuse Crassastrea gigas. L'étude d'une durée de 5 mois a été effectuée sur quatre lots d'huîtres captées et élevées sur des bancs ostréicoles différents, puis placés en élevage sur un même site. Le taux de mortalité des élevages d'huîtres à plat (de 22 à 50 %) est supérieure à celle des élevages sur table (inférieure à 15 %). Le lot le plus jeune, Bartleur, qui présente une faible mortalité cumulée, résiste le mieux à la période d'acclimatation des élevages. Après une phase de "rémission" de la mortalité (mi-avril mi-mai), deux épisodes de mortalité apparaissent successivement entre juin et juillet pour les lots ChotardIBartleur puis Viaud/Ouest-Cotentin. Des différences significatives de mortalité sont observées entre les lots d'huîtres élevés sur le sédiment. La croissance des huîtres en poids sec et poids de coquilles est meilleure sur table que sur plat. Le lot Barfleur se différencie également des autres lots par sa plus forte croissance. Les réserves lipidiques augmentent progressivement au cours du temps et diffèrent peu entre les lots et le type d'élevage. Les réserves  glucidiques varient entre les lots même si elles présentent une évolution "classique". Elles augmentent jusque mi-mai puis diminuent au profit des lipides au cours de la gamétogénèse. A son tour, le lot Ouest-Cotentin se distingue des 3 autres lots avec une évolution atypique des réserves glucidiques. Le suivi in vitro de l'incorporation de glucose radioactif dans le glycogène a permis de montrer que la capacité de mise en réserve du glycogène dans les cellules vésiculeuses des palpes labiaux varie selon les lots, au cours de la période de maturation des gamètes. Parmi les 3 lots considérés, le lot Viaud présente une meilleure incorporation de glucose, avec un "pic" aux alentours de mi-mai. Cette étude a permis de montrer l'importance des facteurs "origine" et "historique" des lots sur les performances zootechniques de Crassostrea gigas, à une période où les huîtres concentrent leurs efforts sur la reproduction.

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