La palourde fait l’objet sur les côtes françaises d’une importante activité de pêche pieds, plaisancière et professionnelle. Deux espèces sont principalement représentées en France, la palourde européenne Ruditapes decussatus (autochtone) et la palourde japonaise Ruditapes philippinarum (allochtone). La prédominance de cette dernière (plus de 90 % des effectifs et de la biomasse) lui assure la qualification d’espèce invasive. Aucune campagne d’estimation des stocks de palourdes n’avait encore été réalisée sur le bassin de Marennes-Oléron, contrairement au bassin d’Arcachon, à la rivière de Pont l’Abbé et au Golfe du Morbihan. L’objectif de cette étude a été d’estimer, en effectifs et en biomasse, les stocks de palourdes de deux zones du bassin : l’estran de Saint-Trojan (0,8 km²) pour la pêche à pied récréative et celui de Bellevue (0,77 km²) pour la pêche professionnelle. Ce dernier fait parti de la réserve naturelle de Moëze-Oléron. La méthode d’échantillonnage avec la Benne Hamon n’ayant pu être mise en oeuvre, c’est à pied que les prélèvements ont été effectués selon la méthode du cadrat. Pour Saint-Trojan, l’estimation obtenue représente 88,7 tonnes (± 67, 3) pour 14,56 millions (± 11,23) d’individus. A Bellevue, le stock de palourdes est estimé à 150,7 tonnes (± 114,9) pour 39,42 millions (± 28,66) d’individus. Les palourdes de taille commerciale représentent respectivement 18,2 et 53,8 tonnes. Avec une densité de palourdes commerciales de 0,76 t/ha, Bellevue s’avère être mieux dotée qu’Arcachon et Saint-Trojan (0,23 t/ha), mais moins bien que la rivière de Pont l’Abbé et le Golfe du Morbihan. La structure en âge des populations a pu être établie grâce à l’analyse des histogrammes de fréquence des tailles avec le logiciel FISAT II. Le stock de palourdes de Bellevue lui confère un intérêt pour la pêche à pied professionnelle alors qu’à Saint-Trojan, la faiblesse du stock indiquerait une mauvaise gestion de la ressource

On French coast, Manila clam is a bivalve subject of a large activity recreational and professional hand harvest. Two species are represented in France, European Manila clam Ruditapes decussatus (native) and Japanese Manila clam Ruditapes philippinarum (introduced). Predominance of this last species (more than 90 % of number and biomass), earn them the status of invasive species. Contrary to Arcachon bay, Pont l’Abbé River or Morbihan bay, an estimation campaign of Manila clams stock on Marennes-Oléron bay had never been carried out. The objective of this study: estimate, in number and biomass, the Manila clams stock of two areas. The first affect recreational hand harvest, on Saint-Trojan shore (0.8 km²) whereas the second scopes professional hand harvest, on Bellevue area (0.77 km²). This last one is integrated into the Moëze-Oléron natural reserve. With the Hamon skip unavailable, the usual sampling method couldn’t be used. The samples had been realized on foot, according to the quadrat method. To Saint-Trojan, the Manila clams stock is estimated at 88.7 tones (± 67.3) to 14.56 million (±11.23) of individual. The result to Bellevue is 150.7 tones (± 114.9) to 39.42 million (± 28.66) of individual. The stocks of commercial Manila clams are respectively 18.2 and 53.8 tones. Bellevue, with a commercial Manila clams density of 0.76 t/ha is better than Arcachon bay and Saint-Trojan (0.23 t/ha). Yet, it’s lower than Pont l’Abbé River or Morbihan bay. Analysis of histograms of the size frequency using FISAT II (a FAO method software), was carried to establish the population age structure. The Bellevue Manila clams stock is of great interest to the professional hand harvest whereas to Saint-Trojan, the low level of stock could point out a resource management problem