Cette étude présente les résultats de la campagne RINBIO 2015, qui évalue les niveaux de contamination chimique en s’appuyant sur l’utilisation de moules en cages.

Les résultats de 2015 sont équivalents à ceux obtenus lors des 7 précédentes campagnes en identifiant un certain nombre de stations présentant des pics significatifs de contamination :

Pour les métaux lourds, les secteurs impactés sont :

• Plomb, essentiellement l’étang de Peyrade, mais aussi la petite et grande rade de Toulon ;


• Cadmium, la lagune de Bages ;


• Mercure, essentiellement l’étang de Palo, mais également l’étang de la Palme et la rade de Toulon en mer ;


• Cuivre, les étangs de Vic, de Méjean et du Grec ;


• Nickel, essentiellement les stations mer Bandol, Port-la-Nouvelle et Santa Giulia, ainsi que l’étang de Leucate ;


• Chrome, les stations mer Port-la-Nouvelle, Bandol, Fréjus ouest et Santa Giulia, ainsi que l’étang de Leucate ;


• Arsenic, l’étang de Gruissan.

Pour les molécules organiques, on retrouve une contamination plus diffuse, avec plusieurs secteurs impactés, qui concernent principalement les lagunes :

• PCBs, les étangs de Thau, Prévost, Vic, La Peyrade, Berre et du complexe palavasien, et la rade de Toulon ;


• Composés du DDT, les étangs de Bages, Gruissan, Thau sud, Lapeyrade et du complexe palavasien ;


• HAP les étangs de Thau nord, Lapeyrade, du Grec, de Méjean et la petite rade de Toulon.

L’amélioration du modèle de « capteur moule » a permis d’indentifier une tendance temporelle pour 39 stations suivies de façon triannuelle de 2000 à 2015. La majorité des stations présentent des concentrations proches du bruit de fond observé lors de chaque campagne.

Plusieurs stations se caractérisent cependant par une surcontamination chronique (notamment les eaux de transition languedociennes) ou par des événements de surcontamination unique pour certains contaminants (PCB, HAP, Ni, Cr, Cd, pp’DDE) dans certaines eaux côtières.