Copier ce texte
Les problèmes d'eutrophisation littorale et leur modélisation
Après avoir d'abord frappé les lacs, puis les rivières, l'eutrophisation engendrée par l'augmentation des apports terrigènes de sels nutritifs azotés et phosphorés a atteit depuis vingt ans de nombreux estuaires dans le monde, et même de vastes zones côtières peu profondes depuis une dizaine d'années. L'étude in situ et la modélisation de deux cas d'eutrophisation rencontrés sur les côtes bretonnes (France), permet de comprendre pourquoi l'enrichissement excessif d'une zone littorale peut conduire soit à une prolifération de macroalgues (chlorophycées), soit à une pullulation phytoplanctonique. Dans les deux cas est mis en évideence le rôle crucial du temps de résidence des masses d'eau dans la zone littorale enrichie. En milieu littoral, la difficulté d'établir aussi bien la valeur de ce temps de résidence que la nature du facteur limitant (azote, phosphore ou lumière) rend peu fiable l'utilisation des abaques statistiques pourtant si efficaces dans la gestion de l'eutrophisation des lacs ; l'intérêt des modèles numériques dynamiques en zone marine est donc examiné et discuté.
Mot-clé(s)
Eutrophisation côtière, Elément limitant, Temps de résidence, Modèles hydrodynamiques, Modèles écologiques
Following lakes and rivers, a lot of estuaries (during the last twenty years) and shallow coastal zones (during the last decade) have been severely eutrophicated because of the too much increasing loads of nitrogen and phsophorus. In situ stutdy and numerical modelling of two french case studies bring some explanation to the facts that, in some sites, enrichment turns into green macroalgal proliferation whereas, in others, mass blooms of phytoplankton are induced. Whatever the case may be, the prominent role of the residence time of water in the enriched zone has been proven. In open coastal ecosystems, the difficulty in determining this residence time as well as the limiting factor (nitrogen, or phosphorus, or light) lowers considerably the reliability of the classical statistical diagrams which have been used successfully in management of eutrophicated lakes. The numerical dynamic modelling provides a promising alternative, which is discussed.
Keyword(s)
Coastal eutrophication, Limiting factor, Residence time, Hydrodynamical models, Ecological models
Texte intégral
Fichier | Pages | Taille | Accès | |
---|---|---|---|---|
Version officielle éditeur | 23 | 725 Ko |