Les importations de moules représentent prés de 2% du déficit global français des produits de la mer. Afin de tenter de redresser cette situation, des propositions pour augmenter la production mytilicole ont été demandées par le gouvernement dès 1980. Il ne semble pas envisageable d'arriver à ce résultat par un accroissement des rendements de la mytiliculture traditionnelle, ni par une augmentation des surfaces actuellement exploitées, les possibilités d'extention étant limitées. Un accés à de nouveaux espaces, notamment en mer ouverte, nécessitait d'étudier des procédés adaptés. Des essais ont eu lieu sur le littoral Méditerranéen et Atlantique. Ils ont permis de définir les principales contraintes liées aux différents systèmes d'élevage testés (figure 1 ). Parmi celles ci, l'absence de protection aux intempéries est apparue comme un facteur limitant. L'IFREMER, dans le cadre d'un programme d'accompagnement au développement de la mytiliculture, préconise une structure d'élevage qui devrait être mieux adaptée aux conditions de la mer ouverte: la filière sub-flottante (dite SF ). Un site exposé, les parages de la pointe de Corsen, a été retenu pour être le site d'expérimentation de ce système. Dans un soucis de diversification mais également pour les nombreux jeunes désireux de s'orienter vers une profession maritime, les marins pêcheurs du Conquet ont créé la coopérative aquacole AQUA-BREIZ-IROISE. Dans ce contexte, il était opportun qu'elle soit le partenaire exploitant de la filière SF. Cette opération "pilote" fait l'objet d'un suivi biologique et ergonomique sur un cycle d'élevage. Il se décompose en 5 postes principaux:
- l'installation du système d'élevage
- son exploitation
- le suivi du matériel
- le suivi biologique
- le bilan d'exploitation