Afin d'évaluer les effets d'une contamination expérimentale par des microalgues toxiques sur la filtration,· des bivalves (Pecten maximus, Crassostrea gigas et Mytilus edulis) ont été alimentés pendant quelques heures avec différents régimes : des cultures très toxiques (Alexandrium tamarense, souche japonaise), moyennement toxique (A. minutum, souche française) et non toxique (A. tamarense, souche anglaise) de dinoflagellés, et une culture non toxique témoin d'une chlorophycée : Tetraselmis suesica. Les différents essais réalisés montrent que l'utilisation de rouge neutre ne permet pas de comparer les activités valvaires dans les conditions expérimentales. L'enregistrement direct de l'activité valvaire est intéressant mais difficilement reproductible dans la mesure où il est pertubé par l'émission de pseudo fécès qui contiennent un grand nombre d'Alexandrium non digérés ; de plus, les coquillages paraissent plus sensibles à la taille des particules qu'à leur toxicité. Ce dernier résultat se confirme avec la mesure de la consommation du phytoplancton par  dénombrement cellulaire au Coulter Counter : la chlorophycée est consommée immédiatement, à la différence des dinoflagellés, et parmi les 3 souches d'Alexandrium, A. minutum, est consommée plus rapidement  par les moules que A. tamarense. Ces essais préliminaires montrent donc l'intérêt de suivre directement la consommation phytoplanctonique et la production de fécès et pseudofécès, en présence de microalgues toxiques, mais en éliminant si possible les va riations comportementales liées à la taille des particules.