Diagnostic des pathologies rencontrées chez les mollusques bivalves marins

L'huître creuse, Crassostrea gigas, est aujourd'hui une des espèces de mollusques bivalves marins la plus élevée dans le monde. Cette espèce a été importée du Japon, dans les années 1960-1970, et a remplacé l'huître portugaise, Crassostrea angulata, espéce décimée à cette époque par deux iridoviroses. Suite à la disparition de l'huître portugaise du littoral français et à l'apparition de protozooses (Marteiliose et Bonamiose) chez l'huître plate, Ostrea edulis, une situation de quasi monoélevage de l'huître japonaise s'est installée en France. De ce fait, les risques sur les plans sanitaire et économique sont loin d'être négligeables pour le milieu ostréicole français. En particulier, l'apparition de maladies chez cette espèce pourrait aboutir à une situation catastrophique dans ce secteur d'activité, car si une pathologie survenait chez l'huître creuse, à l'heure actuelle, aucun moyen ne permettrait de la contrer efficacement. Quel que soit le pathogène considéré, les traitements n'ont que peu d'intérêt car l'élevage se faisant en milieu ouvert, la recontamination est quasi inévitable et pose également le problème des résidus des produits utilisés. Par ailleurs, le système immunitaire primitif des mollusques bivalves et en particulier l'absence de réponse de type anticorps chez ces animaux font que toute vaccination est impossible. Les seuls moyens existants sont donc la surveillance zoosanitaire réguliére des cheptels et la mise en place de mesures prophylactiques lors de l'apparition de maladies. La seconde possibilité visant à réduire l'impact des maladies sur ce secteur d'activité réside dans l'obtention d'animaux résistants à certains pathogènes. Ceci nécessite l'acquisition des nouvelles connaissances tant sur le plan des différents agents pathogènes que sur celui des relations hôte-parasite. De ce fait, l'Unité de Recherche en Pathologie et Immunologie Générale (URPIG) oriente son travail vers deux pôles d'intérêt :
- L'un axè vers la recherche fondamentale.
- L'autre vers la surveillance zoosanitaire des cheptels.
Pour ma part, étant plus particulièrement intégré à la cellule de veille zoosanitaire, j'ai donc été amené. dans un premier temps, à manipuler les techniques histologiques et immunologiques utilisées au laboratoire à des fins de diagnostic, puis, dans un deuxième temps, à participer à diffèrents travaux de recherches.

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Version officielle éditeur
8918 Mo
Comment citer
Chollet Bruno (1994). Diagnostic des pathologies rencontrées chez les mollusques bivalves marins. https://archimer.ifremer.fr/doc/00429/54085/

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