Les marais salants de Quimiac et de Kercabellec, siège d'une petite activité d'affinage d'huîtres et d'élevage de palourdes en claires, sont situés dans un environnement fortement urbanisé du fait de l'importance de la vocation touristique et résidentielle de la commune de Mesquer. Les eaux marines remontent librement dans les étiers, qui se vident presque totalement à chaque marée basse, en toute saison. Les petits ruisseaux du bassin versant, ainsi que les fossés entourant les marais, ne sont réellement alimentés qu'en période de pluie. Malgré un réseau d'assainissement couvrant la quasi-totalité du secteur étudié, la surveillance des rejets en mer, exercée par la DDASS et la Cellule Qualité des Eaux Littorales, montre parfois de fortes contaminations bactériologiques des eaux de ces étiers. Les résultats bactériologiques  mesurés dans les coquillages déposés sur le fond des étiers montrent que ceux-ci sont fortement contaminés sur la totalité de leur cours, quelle que soit la saison. Le pic annuel de pollution fait suite au pic d'affluence touristique centré sur la première quinzaine d'août. Les marées de vives-eaux, qui induisent la remise en suspension des sédiments fins contaminés, ont une influence significative sur les fortes concentrations en coliformes fécaux. Par contre, l'influence des précipitations n'a pu être mise en évidence statistiquement en raison d'une faible pluviométrie les jours précédents les prélèvements. Les étiers de Quimiac et de Kercabellec étant fortement et fréquemment pollués sur le plan bactériologique, les auteurs recommandent d'exiger des conditions très strictes à l'octroi des autorisations de prises d'eau destinées à un usage conchylicole. Les résultats obtenus devraient conduire au classement insalubre de ces étiers suivant les normes fixées par l'arrêté ministériel du 12 octobre 1976.