Etude expérimentale de la rétention et du tri particulaire chez Crassostrea gigas : utilisation de régimes alimentaires monospécifiques composés d'Haslea ostrearia

Type Mémoire
Date 1990
Langue(s) Français
Auteur(s) Barille Laurent1, 2
Affiliation(s) 1 : IFREMER, Station de La Tremblade, France
Note Mémoire DEA Océanographie. Université d'Aix-Marseille II. Stage effectué sous la Responsabilité de Jean-Michel Robert & Bourgier Serge
Résumé

L'aquaculture extensive de l'huitre japonaise Crassostrea gigas représente, avec 130 000 tonnes par an, la première ressource marine nationale (Heral, 1986). Le bassin de Marennes-Oléron, qui compte pour 40 %  dans cette production, enregistre depuis vingt ans un ralentissement de la croissance des huîtres. La capacité trophique du bassin, production du phytoplancton et apport organique, ne permettrait pas une production optimale compte tenu du stock de mollusques actuel (Heral et al., 1990). Une partie de la réponse passe par une meilleure compréhension de l'adaptation trophique de Crassotrea gigas soumise dans ce milieu estuarien, à des variations marquées de la qualité et de la quantité de la nourri ture disponible. Dans le but de mieux comprendre les lois qui régulent l'assimilation de la nourriture, une approche expérimentale est nécessaire. Nous avons donc réalisé des experl.ences en milieu contrôlé, en utilisant des particules de tailles et composition biochimique connues. Les études menées dans le domaine de la rétention des particules en fonction de leur taille témoignent une bonne connaissance du phénomène pour les petites tailles. L'utilisation de compteurs de particules a permis de déterminer que 50 % des particules retenues par l'huître japonaise Crassostrea gigas mesuraient 3 µm, (Kusuki, 1977) et que son optimum de filtration se situait à 8 - 9 µm, (Deslous-Paoli & Héral, comm. pers.). Cependant peu de données sont disponibles concernant la limite supérieure d'ingestion. Par l'examen de contenus stomacaux, paulmier (1972) a trouvé que les particules inférieures à 50 µm dominaient, celles comprises entre 50 et 100 µm étaient fréquentes alors que les particules supérieures à 100 µm étaient très rares. Par le protocole expérimental permettant la récolte des fecés et pseudo-fécès nous avons pu étudier le tri particulaire, utilisé par l'huître pour rejeter une partie de la nourriture consommée dans les pseudo-fecés. Les pseudo-fécés sont le résultat, à court terme, du conditionnement mécanique par les palpes labiaux avant que les particules ne pénètrent dans l'oesophage, alors que les fècés sont l'aboutissement de la digestion. Les biodépots sont l'ensemble des fècés et pseudo-fécès. Le tri se ferait en fonction de la taille des particules comme çela a été postulé par Bernard (1974), Thiensen (1977), Sornin et al. (1987), mais aussi selon leur nature. Kiorboe et al. (1981), Newell et Jordan (1983), Razet et al. (1990), Deslous-Paoli et al. (1990) indiquent que l'huître a la possibilité d'ingérer préférentiellement les particules organiques et rejeter la partie minérale dans les pseudofécès. Il a ensuite été possible d'intégrer ce phénomène lors du calcul de la digestibilité dans le but d'obtenir des résultats précis sur la digestion des substances organiques.

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Comment citer 

Barille Laurent (1990). Etude expérimentale de la rétention et du tri particulaire chez Crassostrea gigas : utilisation de régimes alimentaires monospécifiques composés d'Haslea ostrearia. https://archimer.ifremer.fr/doc/00441/55211/