VIBRance : éValuation des Impacts Bactériologiques dans l'Estuaire de la Rance. Hiérarchisation des flux de contamination microbiologique dans le cadre de l’élaboration du profil de vulnérabilité conchylicole du secteur Rance et baie de Saint-Malo

Le projet VIBRance (éValuation des Impacts Bactériologiques dans l’estuaire de la Rance) a fait suite à l’observation d’une nette dégradation de la qualité microbiologique des eaux dans l’estuaire de la Rance (Rance maritime & baie de Saint-Malo) au milieu des années 2010, présentant un risque pour la pérennité des activités tributaires : pêche à pied de loisir et professionnelle, conchyliculture, algoculture et à plus long terme la baignade. La situation revêt un caractère multi-sources (nombreux exutoires) et complexe (hydrodynamisme d’un estuaire découpé et contrôlé par un barrage marémoteur).
La problématique posée est quelles sont les sources de contamination microbiologique dans l’estuaire de la Rance et leurs impacts associés ?
Le projet VIBRance a été porté par l’Ifremer et mené en entière collaboration avec les structures porteuses du SAGE Rance-Frémur-Baie-de-Beaussais et l’association COEUR Emeraude pour assurer le caractère sociétal en lien avec les acteurs du bassin-versant.
Le projet a comporté trois phases d’analyse : une identification des sources de contamination bactériologique (fourniture d’un atlas des sources), trois campagnes exhaustives de terrain (hivernale, estivale et pluviale portant sur près de 70 exutoires) et une simulation des panaches de pollution en mer de ces rejets (hiérarchisation des flux contributeurs).
15 exutoires regroupent à eux seuls 99 % de la pollution microbiologique totale de l’aire d’étude. Les principales sources ont pour origine l’assainissement collectif. Les grands réseaux comme Saint-Malo, Dinan, Dinard et La Richardais peuvent avoir un impact au-delà de leur secteur immédiat de rejet. Les autres sources, bien que de plus faible ampleur, peuvent présenter des impacts locaux. Les courants principaux se situent sur l’axe Nord/Sud. Il n’y a quasiment pas de transfert des contaminations d’une rive à l’autre.
Ces conclusions permettent de hiérarchiser les actions à mettre en oeuvre, exutoire par exutoire, dans leur territoire amont. Ces actions cibleront les sources associées à ces sous-bassins versants prioritaires. Elles sont détaillées dans le programme d’action élaboré et fournies par les partenaires du projet.
L’enjeu en 2018 est de viser une bonne qualité sanitaire de l’ensemble du système par temps sec à peu pluvieux et de garantir une qualité moyenne lors des plus fortes pluviométries, périodes de grandes sensibilités des réseaux d’assainissement (by-pass) et de contamination des eaux de ruissellement (agriculture, assainissement non-collectif).
Ce projet s’inscrit dans la démarche d’élaboration de profil de vulnérabilité conchylicole engagée par le SAGE RFBB sur son territoire de compétence incluant le territoire d’étude de VIBRance.

Mot-clé(s)

Impact, bactériologique, microbiologique, estuaire, Rance, Baie de Saint- Malo, profil, vulnérabilité, conchylicole, baignade, pêche, pied, Escherichia coli, diagnostic, courantologie, modélisation, dispersion source, contributeur, VIBRance

Texte intégral

FichierPagesTailleAccès
Version officielle éditeur
14657 Mo
Comment citer
Cheve Julien, Le Noc Sandrine (2018). VIBRance : éValuation des Impacts Bactériologiques dans l'Estuaire de la Rance. Hiérarchisation des flux de contamination microbiologique dans le cadre de l’élaboration du profil de vulnérabilité conchylicole du secteur Rance et baie de Saint-Malo. Ref. Ifremer/ODE/LITTORAL/LERBN-018-005. Ifremer. https://archimer.ifremer.fr/doc/00442/55363/

Copier ce texte