L’impact du changement climatique sur la qualité et la pollution des milieux est souvent négligé par rapport à d’autres impacts plus médiatisés (e.g. événements climatiques et hydrologiques extrêmes, santé, trait de côtes, disponibilité des ressources en eau…). Les eaux et l’air de Nouvelle-Aquitaine, et à moindre mesure les sols, déjà significativement pollués, subiront pourtant plusieurs détériorations significatives, qui sont présentées et discutées dans ce chapitre. Certains de ces effets sont déjà visibles et vont s’aggraver dans le contexte climatique prévu. Il s’agit principalement, pour l’eau douce superficielle, de l’augmentation de la température, de la diminution des débits des cours d’eau, de l’évolution des espèces aquatiques et du développement accru de micro-organismes de type cyanophycées, ou pour l’air, de l’augmentation de l’index pollinique et des effets néfastes croissants sur la santé publique. Bien que non réellement démontrés in situ en région, d’autres effets sont fortement prévisibles, comme la diminution de la matière organique des sols et de leur fertilité, l’augmentation des teneurs en polluants dans toutes les masses d’eau, l’augmentation de l’écotoxicité des eaux de surface et l’augmentation de la concentration en ozone dans l’air et autres composés organiques volatils et aérosols. Les travaux de recherche et études sur cette problématique au niveau régional, comme national, sont rares et/ou peu publiés. Une recherche appliquée au « terrain » de la Nouvelle-Aquitaine, sur des sites d’observation scientifiquement et économiquement sélectionnés, est indispensable pour évaluer plus clairement ces impacts du changement climatique, mais également les adaptations à préconiser et les enjeux environnementaux et socio-économiques qui en découleront.