La biodéposition liée à l'exploitation des filières de moules est responsable de l' accumulation de particules fines dans l'environnement marin. Cette biodéposition consiste, à travers la formation de feces et de pseudo feces, en un transfert de particules sestoniques, de la tranche d'eau vers le sédiment. Au cours de ce travail nous avons étudié l'influence des cycles de marée et de l'intensité de celle-ci sur la biodéposition, à travers la mesure de flux verticaux de particules. De même, l'impact de cette biodéposition (aspects qualitatifs et quantitatifs) sur le seston a été abordé. Notre étude montre une variation de l'intensité des flux liée au cycle de marée. Les flux les plus importants sont mesurés lorsque les courants sont les plus intenses, c'est-à-dire pendant les périodes de flot et de jusant. Inversement les flux les moins importants sont observés en périodes d'étale de basse et haute mer. Une augmentation de 1 ' intensité des flux lorsque le coefficient de marée est plus important, en relation avec 1' augmentation de la vitesse des courants par forts coefficients de marée, a également été montrée. La nature du matériel « biodéposé » s'est avérée varier en fonction de l' intensité des courants liés aux cycles et aux coefficient de marée L'impact spatial de la biodéposition sur le milieu sestonique apparait circonscrite à une zone restreinte. En effet, à 100 mètres des filières, les concentrations sestoniques sont similaires à celles observées sous les filières. Mais a 400 mètres des filières, les concentrations observées sont très faibles par rapport à celles mesurées sous les filières et à 100 mètres de celles-ci..