La surveillance des phycotoxines dans les coquillages du milieu marin. Le réseau REPHY : objectifs, stratégies, et principaux résultats

Un des objectifs du REPHY (Réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines) est de suivre dans le milieu marin les espèces de micro-algues productrices de toxines susceptibles de s’accumuler dans les produits marins de consommation et de rechercher ces toxines dans les coquillages. Cette surveillance se fait dans le cadre de la réglementation européenne. Trois groupes de toxines sont ainsi suivis, associés à trois genres de phytoplancton toxique : (i) Dinophysis, producteur de toxines de la famille de l’acide okadaïque (à effets diarrhéiques) et de la famille des pecténotoxines ; dans le même groupe de toxines dites « toxines lipophiles », deux autres familles de toxines réglementées sont recherchées directement dans les coquillages sans s’appuyer sur leur phytoplancton producteur : les azaspiracides (à effets diarrhéiques) et les yessotoxines ; (ii) Alexandrium, producteur de toxines de la famille de la saxitoxine (ex-paralysantes, PSP) ; (iii) Pseudo-nitzschia, producteur de toxines de la famille de l’acide domoïque (ex-amnésiantes ASP). Enfin, une autre famille non réglementée à ce jour est également surveillée en Méditerranée : les palytoxines, produites par Ostreopsis. La mise en oeuvre opérationnelle du REPHY repose sur huit laboratoires Ifremer répartis sur le littoral français, qui assurent en particulier les prélèvements d’eau et de coquillages, les analyses, le stockage et la diffusion des données. La détection et la quantification des toxines dans les coquillages sont réalisées par les méthodes officielles d’analyse. Les toxines lipophiles sont présentes tous les ans dans les coquillages de nombreuses régions de France, alors que les toxines de la famille de la saxitoxine ne sont pratiquement plus observées depuis 2005. Tant qu’aux toxines de la famille de l’acide domoïque, elles touchent le plus souvent les coquilles St-Jacques, mais aussi d’autres coquillages de diverses régions.

Mot-clé(s)

Santé, surveillance, phytoplancton, phycotoxines, coquillages, milieu marin

The surveillance of phycotoxins in marine shellfish. The REPHY network: objectives, strategies and primary results One of the objectives of REPHY (network for phytoplankton and phycotoxin surveillance) is to monitor toxin-producing micro-algae species in the marine environment that are likely to accumulate in seafood products, and to screen for these toxins in shellfish. This surveillance is undertaken in the framework of the European regulations. Three groups of toxins are thus monitored and are associated with three genera of toxic phytoplankton: (i) Dinophysis, a producer of the okadaic acid (with diarrhoeic effects) and pectenotoxin families of toxins; in the same group of so-called “lipophilic toxins”, two other families of regulated toxins are directly screened for in shellfish without referring to the phytoplankton that produces them: azaspiracids (with diarrhoeic effects) and yessotoxins; (ii) Alexandrium, a producer of toxins from the saxitoxin family (e.g. paralytic toxins, PSP); (iii) Pseudo-nitzschia, a producer of toxins from the domoic acid family (e.g. amnesic toxins, ASP). Lastly, another family that is not currently regulated is also monitored in the Mediterranean: palytoxins, produced by Ostreopsis. The operational implementation of REPHY relies on eight Ifremer laboratories spread out along the French coast, which among other things take water and shellfish samples and analyse, store and distribute results. Toxins in shellfish are detected and quantified by official analysis methods. Lipophilic toxins are found yearly in shellfish in several regions of France, while toxins from the saxitoxin family have rarely been observed since 2005. As for toxins from the domoic acid family, they primarily affect scallops as well as other shellfish in various regions.

Keyword(s)

Health, surveillance, phytoplankton, phycotoxins, shellfish, marine environment

Emprises

51.3N, 41.3S, 9.8E, -5.2W

Comment citer
Belin Catherine (2011). La surveillance des phycotoxines dans les coquillages du milieu marin. Le réseau REPHY : objectifs, stratégies, et principaux résultats. Bulletin épidémiologique Santé animale - Alimentation. (45). 19-23. https://archimer.ifremer.fr/doc/00449/56089/

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