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Vers un écosystème humain, en mimétisme de ce que la Nature sait construire, face à ce que mers et océans savent offrir… Le cas de la Nouvelle-Calédonie et des territoires marins de l’outre-mer national
Cet article s’inscrit dans la suite des « Rencontres et ateliers : Biodiversité, pour une reconquête réussie dans les outre-mer » organisés par le Ministère de la Transition écologique et solidaire et par le Ministère des Outre-Mer en septembre 2018. Face à la dégradation et l’érosion désormais reconnues de la biodiversité en général et de la biodiversité marine en particulier il propose l’analyse de solutions envisageables, inspirées de celles offertes par la Nature pour que l’organisation de nos sociétés s’adapte à la résolution des questions posées. Il explicite le principe que la Nature est une « pluralité qui interagit » et que les écosystèmes résultant de ce que la Nature a su créer en 4 milliards d’années d’évolution sont le fruit de la co-construction de réseaux de dépendances et de relations entre espèces où chacun est finalement utile à l’autre dans un intérêt et un équilibre général et où chacun contribue à la richesse et l’équilibre du système. Il propose, par analogie avec ces réseaux de dépendances et d’interactions, une adaptation des comportements par la mise en place d’une solidarité efficiente entre décision publique, connaissance et recherche et monde économique ou associatif, ce qui permettrait de produire des équilibres qui font défaut. Deux exemples de possibles sont cités. Le premier est celui de la Nouvelle-Calédonie qui propose, en réponse à une ambition territoriale d’innovation, de prendre le cas de figure de son territoire marin pour démontrer, par co-construction entre acteurs, que l’enjeu de préservation de la biodiversité est aussi facteur de croissance. Le second est, pour nos outre-mer qui portent 97 % du potentiel maritime national et dont la diversité est une force, celui d’une solidarité naissante. Celle-ci, par le décloisonnement entre chaque département et territoire d’outre-mer, sera facteur d’interactions efficientes et complémentaires qui puissent alors autoriser des synergies véritablement porteuses à la fois de solutions et d’exemplarité.
The present paper is subsequent to the Meetings and Workshops: Biodiversity, for an oversea successful win back organized in September 2018 by the Ministry for Ecology and solidarity transition and the Ministry for Overseas France. Given the now well-known worsening and loss of biodiversity at large and of marine biodiversity in particular, possible solutions are envisaged, largely inspired by what Nature devises for our societies to organise themselves and endeavour to solve questions raised. It explains how Nature is an “interacting plurality”. Besides, the ecosystems that Nature created in 4 billion years of evolution are the result of co-dependent webs and interspecies relationships where each one is ultimately useful to the other, harmonising specific and general interest and contributing to the balance and bounty of the system. Mutatis mutandis, the dependency and interaction of these networks apply. What is needed is an effective solidarity between public decisions, knowledge, research, business or non-governmental associations, which would be conducive to balances that are lacking at the moment. Two examples are given. First, New-Caledonia: the territory’s innovative ambition regarding its marine area suggests that the issue of biodiversity preservation is a growth factor when shared and co-constructed by all stakeholders. Second: Overseas territories represent 97% of national maritime potential and their diversity is a strength. In this case an emerging solidarity between actors is perceived. Effective leveraging and the easing of barriers between all sectors will create synergies both bearing solutions and exemplary in nature.
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Version officielle éditeur | 5 | 663 Ko |