Afin d'étudier les processus de formation des blooms estivaux du dinoflagellé Gymnodinium mikimotoi; un modèle de la production primaire sur le plateau continental atlantique français a été développé. Un modèle biologique a été couplé au modèle physique tridimensionnel développé à I'lfremer, par l'intermédiaire du transport, de la diffusion et des flux de chaleur. Le modèle biologique décrit les cycles de l'azote, du phosphore et du silicium au travers du réseau trophique. Un modèle spécifique de I'espèce Gymnodinium mikimotoi'a ensuite été introduit. La nouveauté dans cette approche consiste à introduire un modèle de dynamique simple, pour une espèce phytoplanctonique particulière, dans un modèle tridimensionnel physico-biologique de biomasse globale. L'étude présentée ici montre les résultats issus de ce sous modèle. La paramétrisation spécifique à cette espèce est fondée sur une étude bibliographique et sur des expériences en laboratoire. Une des originalités de l'étude réside dans la formulation du taux de mortalité en fonction de la turbulence et de la densité cellulaire. La distribution verticale en subsurface des concentrations en Gymnodinium mikimotoï est assez bien reproduite et l'étude est prometteuse. Les maximums de densité cellulaire simulés pour Gymnodinium mikimotoi'se situent en sub-surface, au niveau de la pycnocline, correspondant à la zone de turbulence minimale. La comparaison avec les mesures de terrain montre que le modèle reproduit correctement la distribution spatiale de cette espèce le long des côtes; néanmoins, il sous-estime les niveaux de concentrations maximales observés. Le choix retenu pour représenter le rôle de la température sur le taux de croissance conduit à un effet prépondérant sur le déclenchement du bloom. Le taux de mortalité contrôle par la suite la distribution verticale.

In order to study the occurrence of Gymnodinium mikimotoï bloom on the French Atlantic coast, a three-dimensional model of primary production was set up. The biological model was coupled to a hydrodynamic model previously developed at Ifremer, by the intermediary of transport, diffusion and heat fluxes. The cycles of three limiting elements for the phytoplankton growth were modelised: nitrogen, phosphorus and silicon. The second phase of the study aimed at reproducing the summer dinoflagellate blooms. In this new approach a model of the species Gymnodinium mikimotoï was coupled with the previous biomass model which provides the physical and chemical environments. The study focuses on the results obtained by this specific sub-model. The parametrisation was based on some physiological studies reported from laboratory cultures and on parameters existing in the literature. Consistent with the observations, the model reproduces the sub-surface cell concentrations, in the zone of minimal turbulence. The formulation retained for the temperature effect on the growth rate leads to a strong influence of temperature on the onset of the bloom and the mortality rate controls the vertical distribution. Nevertheless, as formulated here, the model underestimates the cell density.