Etude de la limitation de la biomasse phytoplanctonique par les nutriments dans le Mor Braz

Type Rapport scientifique
Date 2019-08-05
Langue(s) Français
Référence RST/LER/MPL/19.09
Auteur(s) Retho MichaelORCID1
Contributeur(s) Souchu Philippe, Cochennec-Laureau NathalieORCID, Gabellec Raoul, Manach Soazig, Pallud Marie
Résumé

Placé sous l’influence de la Loire et de la Vilaine, le Mor Braz constitue une des zones littorales les plus vulnérables de la côte Atlantique vis-à-vis de l’eutrophisation par le phytoplancton. La restauration des écosytèmes eutrophisés passe par une politique d’abattement des apports de nutriments azotés (NID : Azote Inorganique Dissous) et phosphorés (Phosphore Inorganique Dissous, PID) qui ne sera efficace que si elle s’applique au premier nutriment limitant la biomasse phytoplanctonique.

L’identification du premier nutriment limitant a été réalisée en 2015 sur deux sites du Mor Braz (baies de Vilaine et de Quiberon) selon deux approches complémentaires : l’analyse de la stoechiométrie des nutriments inorganiques dans l’eau et des bioessais avec enrichissements différentiels. Les résultats ont été comparés aux bioessais réalisés en 1985 en baie de Vilaine (Quéguiner et al. 1986) et en 1992 en baie de Quiberon (Videau 1993). Des analyses de la stoechiométrie des nutriments ont été réalisées sur plusieurs années.

L’ensemble des résultats ont conduit à un schéma synthétique saisonnier de la limitation par les nutriments dans le Mor Braz. Au printemps et en automne, le premier nutriment limitant est le PID qui reflète la stoechiométrie des eaux fluviales. En été, période d’étiage des fleuves, le premier nutriment limitant est le NID, en accord avec la stoechiométrie des nutriments recyclés à l’interface eau-sédiment. Le silicate, nutriment nécessaire aux diatomées n’apparait que rarement comme premier nutriment limitant mais vient parfois colimiter avec le PID la biomasse phytoplanctonique de printemps.

Selon les années, les variations autour du schéma général s’expliquent par des écarts dans l’hydraulicité des fleuves (faible débit au printemps ou crue estivale). L’eutrophisation et le schéma saisonnier de limitation sont moins marqués en baie de Quiberon qu’en baie de Vilaine, probablement en raison de l’éloignement plus important de la baie de Quiberon vis-à-vis des sources fluviales et de processus de recyclage plus faibles.

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