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Réponse à la saisine de la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture relative à l’activité des navires français en baie de Granville. Activité des navires français et diagnostic sur l’état des stocks exploités en baie de Granville.
Le golfe normand-breton est une zone d’activité intense pour la pêche française. En 2018, 640 navires français ont ainsi déclaré une activité de pêche dans cette zone. Les principales espèces exploitées sont des espèces non soumises à quotas européens, comme les gros crustacés, la coquille Saint-Jacques, le bulot, les petits bivalves, praire et amande. Les poissons, à l’exception notable de la dorade grise, ne constituent qu’une part relativement faible des débarquements totaux. La plupart des stocks de ces espèces se déclinent à l’échelle de la Manche Ouest, parfois davantage. Certains stocks ne sont pas évalués, il n’est donc pas possible de statuer sur leur état (praire, amande, dorade grise, raies…). Pour les stocks évalués, la situation globale est plutôt bonne : les stocks de coquilles Saint-Jacques, araignée de mer, homard, sole sont en bon état écologique. Les stocks de seiche et de bar sont reconstituables (c’est-à-dire que si l’effort de pêche est revenu à un niveau compatible avec le MSY, le niveau de la biomasse féconde demeure trop faible pour un objectif MSY. Le stock de bulot est surpêché, et celui de tourteau en mauvais état (surpêché et dégradé).
Dans la partie du golfe normand-breton sous juridiction jersiaise (zone ZBETJE des 3-12 miles de Jersey), près de 250 navires français ont été identifiés comme actifs dans cette zone en 2018 (57 géolocalisés et 190 non géolocalisés). Ces flottilles françaises sont essentiellement concernées par 4 espèces, l’amande de mer, la coquille Saint-Jacques et l’araignée de mer pour les navires géolocalisés, le bulot, l’araignée et dans une moindre mesure la coquille Saint-Jacques pour les navires de plus petite taille, non géolocalisés. La dorade grise (et le bulot) sont également exploités dans les eaux jersiaises par les navires géolocalisés. Enfin, le homard est très peu exploité dans les eaux jersiaises, mais en raison de sa haute valeur marchande et de son mode de capture (exclusivement au casier), certains petits navires non géolocalisés peuvent dépendre à près de 100% de ces eaux (quelques caseyeurs de Granville pêchant exclusivement sur le plateau des Minquiers).
Globalement, les eaux jersiaises représentent de l’ordre de 20% de la production totale annuelle des navires français géolocalisés fréquentant cette zone, seulement 11% de celle des navires non géolocalisés, de plus petites tailles et davantage dépendants des eaux riveraines françaises (à l’exception de quelques caseyeurs ciblant le homard, comme évoqué précédemment).
Emprises
49.362333N, 48.528965S, -1.42586E, -2.941973W
Texte intégral
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Réponse à la saisine de la DPMA relative à l’activité des navires français en baie de Granville Activité des navires français et diagnostic sur l’état des stocks exploités en baie de Granville | 66 | 2 Mo | ||
Diaporama : quelques éléments de diagnostic sur l'activité de pêche de la flottille française dans les eaux territoriales jersiaises (période 2015-2018) | 30 | 3 Mo | ||
Diaporama : état des stocks de la Manche Ouest et baie de Granville en 2019 | 25 | 1 Mo | ||
Demande | 8 | 1005 Ko |