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Campagne dédiée à l'évaluation des effets biologiques induits pas la contamination chimique en Baies de Loire et Vilaine. SELILOIRE 2017
Le dispositif « SELI » est mis en place depuis 2016 pour acquérir des données sur les effets biologiques intégrateurs de la contamination chimique chez des organismes marins (poissons et bivalves) et ainsi renseigner le critère 2 du descripteur 8 de la DCSMM (Le niveau de concentration des contaminants ne provoque pas d’effets dus à la pollution). Des soles ont été prélevées en août et septembre 2017 et des moules en février 2018, dans le cadre du suivi ROCCH MV. Les biomarqueurs suivis chez ces organismes couvrent plusieurs mécanismes d’actions toxiques (reprotoxicité, génotoxicité, neurotoxicité) et incluent des mesures de la santé générale de l'organisme. Les contaminants suivis sont des éléments traces métalliques et des contaminants organiques hydrophobes (historiques et émergents) susceptibles de s’accumuler dans les organismes et de s’amplifier dans les réseaux trophiques. L’ensemble de ces analyses permet de répondre aux questions : 1) Quelles sont les réponses biologiques observées chez les organismes marins (poissons plats, bivalves) ? 2) Quel est le niveau d’imprégnation des organismes marins (poissons plats, bivalves) à la contamination chimique ? et de manière partielle à ce stade (1ère campagne en Loire et Vilaine) 3) Les réponses biologiques observées peuvent-elles être associées à l’exposition à un stress chimique dans des zones de pressions anthropiques variées ? Les réponses des biomarqueurs sont relativement faibles, avec un stress sur l’homéostasie des lysosomes chez les soles et un possible stress. Un stress reprotoxique (intersex), un stress neurotoxique (inhibition de l’AChE) ou des pathologies avancées n’ont pas été observés. Les niveaux de contamination chez les soles sont supérieurs aux seuils (EAC, NQE, EC) pour le CB118, les PBDE et le Hg en Loire et Vilaine, et pour le CB118 dans les moules à Pointe de Chemoulin (Loire), mais les niveaux sont inférieurs aux seuils disponibles pour les HAP, les autres congénères de PCB, les pesticides (lindane et p ,p’-DDE), le PFOS et les autres métaux (Cd et Pb). Les niveaux de contamination chez les soles et les moules sont de manière générale similaires en Loire et Vilaine à quelques exceptions près, notamment les concentrations en métabolites de HAP, PCB, PFOS et métaux qui sont supérieurs ou légèrement supérieurs (p < 0,05 ou 0,1 suivant le composé) en Loire qu’en Vilaine. La contamination en Vilaine a un profil plus agricole qu’en Loire. La réponse des biomarqueurs chez la sole et la moule et leur imprégnation en contaminants chimiques suggèrent que ces espèces sont globalement en bon état en Loire et Vilaine. L’utilisation de la Loire et Vilaine comme estuaire de référence sera explorée lors des prochaines campagnes SELI.
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