Ce livrable présente les travaux réalisés sur le mécanisme de désorption des radionucléides à l’embouchure du Rhône et les campagnes de terrain estivales destinées à évaluer l’étendue du coin salé.

Certains éléments traces métalliques fixés sur des particules fluviales peuvent passer en phase dissoute lorsqu’ils arrivent en mer sous l’effet d’une désorption. Leur devenir en Méditerranée devient alors différent, et ceci peut avoir des conséquences en termes d’évaluation du risque et pour le cas de rejets accidentels dans le fleuve. L’étude s’est focalisée sur le comportement du Césium-137 dans cette zone, un élément radioactif associé aux installations nucléaires. Les objectifs étaient d’évaluer si cet élément est effectivement désorbé à son arrivée en milieu salé, l’interface eau douce-eau salé pouvant se produire en mer ou à l’intérieur des terres. Ce dernier cas étant un des plus impactant, la structuration du coin salé lorsqu’il pénètre dans le Rhône a été étudiée pour définir ses caractéristiques.

Le 137Cs peut se désorber à partir d’une salinité de 3 à 4 g/l. Les activités actuelles dans le Rhône sont très faibles et ne permettent pas de mettre en évidence ce phénomène in-situ, mais les développements méthodologiques réalisés permettront désormais de faire ces mesures à tout moment en cas de besoin (rejets accidentels).

La stratification du coin salé dans le fleuve se met en place dès que les débits tombent en dessous de 1500-1200 m3/s. Les techniques de mesure (ADCP, CTD) permettent d’avoir une très bonne représentation de ces structures dans l’espace, qui montrent une stratification extrêmement marquée. La remontée dans les terres est fortement corrélée au débit moyen sur les 5 jours précédents. Ces données sont et seront utilisées pour réaliser la modélisation hydrologique de cette interface dans l’OSR 6.