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Rapport annuel 2021 de l’Unité Halieutique Manche – Mer du Nord (HMMN)
L’Unité de recherche HMMN, créée en 2005, appartient depuis 2011 au Département Ressources Biologiques et Environnement (RBE), qui est l’un des 4 Département scientifiques de l’IFREMER, avec les Départements Océanographie et Dynamique des Ecosystèmes (ODE), Recherches physiques et Ecosystèmes de fond de Mer (REM) et Infrastructures de Recherche et Systèmes d’Information (IRSI). L’Unité de recherche HMMN est constituée de deux laboratoires, l’un situé à Boulogne sur mer dans les Hauts de France (LRHBL) et l’autre à Port-en-Bessin en Normandie (LRHPB). Ces deux laboratoires, ainsi que les autres laboratoires des Départements ODE et REM localisés à Boulogne s/mer et Port-en-Bessin (ODE: deux Laboratoires Environnement Ressources, LERBL et LERN; REM: un Laboratoire Comportement des Structures en Mer, LCSM), sont rattachés administrativement au Centre de Manche – Mer du Nord (CMMN) de l’IFREMER.
L’équipe HMMN effectue des recherches en écologie marine et halieutique, principalement centrées sur les écosystèmes de Manche et Sud mer du Nord. Ces recherches trouvent un prolongement dans l’appui aux politiques publiques concernant la conservation des écosystèmes marins et l’aménagement des pêcheries et d’autres usages du domaines maritime (e.g., extraction de sables et granulats marins, production d’énergies marines renouvelables), dans un contexte de changement climatique. L’unité HMMN contribue à la collecte de données halieutiques et écosystémiques en mer, par enquêtes, et en laboratoire, et centralise à travers la cellule CREDO, le traitement et l’envoi des données halieutiques requises par une variété d’organismes scientifiques, gestionnaires, professionnels et non gouvernementaux. HMMN coordonne trois campagnes en mer à grande échelle régionale et héberge trois infrastructures technologiques: un Pôle National de Sclérochronologie (PNS), une Plateforme Réseaux Trophiques (PRT), et un Pôle de Taxinomie et d’Ecologie du Zooplancton (PTEZOO).
En cherchant à mieux comprendre les interactions entre les ressources halieutiques et leur environnement (biotique et abiotique), dans un contexte de changement global, l’unité HMMN contribue spécifiquement à plusieurs des enjeux définis dans le projet de l’institut: E6 (Évaluer le devenir des écosystèmes côtiers dans le changement global), E9 (Identifier les effets des interactions entre groupes fonctionnels sur la dynamique des écosystèmes exploités), E10 (Évaluer la résilience et anticiper les changements d’état – points de basculement des socio-écosystèmes et de la biodiversité associée aux différents niveaux d’organisation), et E13 (Identifier de nouvelles bioressources marines). Ces enjeux sont déclinés au sein de l’Unité dans trois Thèmes scientifiques correspondant à des niveaux d’organisation systémique de plus en plus complexes : Individus, Populations et Niches Ecologiques (Thème 1); Communautés, Réseaux Trophiques et Biodiversité (Thème 2); Flottilles, Exploitation et Scénarios de Gestion (Thème 3).
Les approches méthodologiques menées en 2021 pour améliorer notre compréhension des processus ont utilisé et/ou combiné des analyses empiriques de données d’observation in-situ, expérimentales et de modélisation, ces dernières étant directement liées à deux défis du projet d’Institut : D2 (l’expérimentation pour améliorer notre compréhension des processus) et D3 (la modélisation prédictive intégrée des socio-écosystèmes). Enfin, l’unité HMMN a joué en 2021, comme au cours des années précédentes, un rôle de catalyseur pour les sciences marines au niveau régional d’une part dans les Hauts-de-France comme membre actif de la Fédération de Recherche Campus de la Mer, l’un des chefs de file de projets CPERs et enfin comme unité participant à l’École universitaire de recherche transdisciplinaire pour les sciences marines, l’halieutique et les produits de la mer (Transdisciplinary graduate school for marIne, Fisheries and SEAfood sciences, IFSEA) mis en place en 2021 dans le cadre des PIA4 de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et d’autre part en Normandie comme membre de la Fédération de Recherche Merlin. De plus, l’unité HMMN a continué à renforcer son implication dans les régions ultrapériphériques (RUP), avec plusieurs projets comme Accobiom ciblant la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion mais aussi à travers de nombreux travaux et expertises menés à Saint-Pierre et Miquelon. Enfin, au niveau international, l’unité HMMN contribue aussi au rayonnement de l’IFREMER au travers de recrutements (chercheurs, post-doctorants, étudiants en thèse) et de l’implication à haut niveau de chercheurs HMMN dans des projets de recherche européens et de groupes de travail structurants (e.g., présidence de GTs du CIEM, du CSTEP, de RCGs, experts nommés pour le GIEC ou l’IPBES).
En 2021, de nouveaux projets structurants pour l’unité HMMN ont été acceptés (e.g, CPER IDEAL, FORESEA 2050, MAESTRO, SAR, CARPARC, IPREM, ACCOBIOM). Une thèse a été soutenue 2021 avec succés et deux nouvelles thèses ont démarré. L’équipe a également maintenu son niveau d’engagement dans l’APP, qu’il s’agisse d’avis et expertises (nécessitant dans le cadre de certains Groupes de Travail internationaux des visioconférences de plus d’une réunion en présentiel), ou de réalisation de campagnes à la mer (IBTS, CGFS, COMOR, DCSMM, IGA).
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