Projet « SEARSÉ ». Programme « Au fil de l’eau ». Rapport final
Type | Rapport | ||||||||
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Date | 2023-05-31 | ||||||||
Langue(s) | Français | ||||||||
Référence | IFREMER/LEAD/programme au Fil de l’EAU du CRESICA, 83 pages avec annexes | ||||||||
URL alternative | https://cloud.cresica.nc/index.php/s/LsiQ9PWzTkemfB8 | ||||||||
Auteur(s) | Lemonnier Hugues![]() ![]() |
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Mot-Clé(s) | Continuum terre – mer, activités anthropiques, Nouvelle-Calédonie, bassins versants ultrabasiques, apports fluviatiles, cyclones, dépressions tropicales, rivières, estuaires, Physico-chimie, Matière organique, Métaux, Sels Nutritifs, ADNe, Communautés microbiennes, Protistes, Bactéries | ||||||||
Résumé | 1. Contexte La Nouvelle-Calédonie (NC) est reconnue comme l’un des hot spots de la biodiversité mondiale avec une des richesses endémiques les plus élevées. Ce territoire possède le plus grand complexe corallien au monde, et près de 75 % de la surface des récifs et lagons des territoires français. L’exceptionnel état de sa biodiversité marine lui a valu une inscription en 2008 au Patrimoine Mondial de l’Humanité d’une grande partie de ses lagons. La NC est par ailleurs le siège de mutations démographiques, économiques et sociétales rapides. Si l’industrie minière a depuis un siècle façonné significativement les paysages terrestres et littoraux, il existe une volonté forte de diversifier l’économie du pays, de développer le tourisme et des filières pour aller vers plus d’autonomie. Il en résulte des pressions anthropiques croissantes sur les environnements terrestres et lagonaires, auxquelles viennent s'ajouter les conséquences encore mal connues du réchauffement climatique. Le maintien de l’intégrité de ce bien représente un enjeu important en termes de gestion. L’évaluation de l’état écologique doit tenir compte des diverses pressions d’origine humaine, de leurs impacts et de la variabilité naturelle des écosystèmes pour être en mesure d’adopter des mesures de gestion permettant de limiter, voire supprimer, toute dégradation. Les eaux des rivières peuvent contribuer à la dégradation de l’environnement littoral par transfert des matières accumulées lors de leur parcours. En effet, à leur arrivée dans le lagon, elles peuvent contenir de nombreux contaminants et polluants et présenter une forte turbidité en lien avec les processus d’érosion. Elles peuvent être ainsi une cause de dégradation des écosystèmes côtiers déjà soumis à de nombreuses pressions. Plusieurs questions se posent donc :
2. Objectif(s) L'objectif de ce travail de recherche était d’apporter des connaissances aux décideurs et à la communauté scientifique. Dans le cadre d’une première action, il s’agissait de suivre pendant un an les caractéristiques de l'eau au niveau des exutoires de la Dumbéa, de la Coulée, de la Tontouta et de la rivière des Pirogues (fig. 2) et de quantifier les apports de ces rivières dans le lagon autour du grand Nouméa. Ce travail devait en outre permettre d'identifier une signature chimique et/ou biologique des cours d'eau pour être en mesure de tracer leur devenir dans le milieu marin. Dans le cadre d’une seconde action, l’objectif était d’étudier le devenir des eaux de rivière et de la matière associée (panaches) au sein du lagon et d’analyser les conséquences de ces apports sur le compartiment microbien. Ce compartiment qui est à la base de la chaîne alimentaire est celui qui réagit le plus vite aux perturbations environnementales. 3. Phase(s) Pour répondre aux questions posées dans le cadre de la première action, nous avons prélevé près de 230 échantillons d’eau à l’embouchure des quatre rivières à partir de décembre 2018 pendant un an, et ce à raison d’une campagne tous les 15 jours. Lors du passage du cyclone Hola (mars 2018), nous avons collecté des échantillons tous les jours pendant une semaine. Les échantillons collectés ont été analysés au laboratoire en mesurant une quarantaine de paramètres (température, salinité, pH, oxygène dissous, nutriments, matières minérales et organiques, métaux…). Pour tracer le trajet des eaux de rivières dans le lagon, nous avons utilisé des bouées dérivantes (pendant et hors période de pluies) et collecté régulièrement des échantillons d’eau sur des stations fixes pour suivre de nombreux paramètres biotiques et abiotiques (fig. 3). La technique de l’ADN environnemental (marqueurs de la biodiversité) a été utilisée pour suivre la réponse des communautés microbiennes aux apports des rivières. 4. Résultats Les principaux résultats que nous avons obtenus en étudiant l’embouchure de quatre rivières situées entre Païta et Le Mont-Dore sont les suivants :
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Texte intégral |
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