Ciguatera. Bilan des cas enregistrés par les Centres antipoison en 2020.

Type Rapport
Date 2021-12
Langue(s) Français
Référence Rapport d’étude de toxicovigilance. Saisine n° 2021-VIG-0132. 27p.
URL alternative https://www.anses.fr/fr/system/files/Toxicovigilance2021VIG0132Ra.pdf
Auteur(s) ANSES. Groupe de travail « Vigilance des toxines naturelles »
Contributeur(s) Abadie EricORCID
Editeur ANSES
Mot-Clé(s) Ciguatera, ciguatoxines, centres antipoison, Outre-mer, toxicovigilance.
Résumé

La ciguatera est une intoxication alimentaire due à la consommation de poissons contaminés par la présence de toxines marines, les ciguatoxines, produites par des algues microscopiques présentes dans les eaux chaudes des régions tropicales et intertropicales. Ces dernières années, des cas ont été rapportés dans les îles espagnoles et portugaises de l'Atlantique. En juillet 2020, la Direction générale de l'alimentation a demandé aux différents réseaux de recueil de données sanitaires un bilan des cas de ciguatera observés en France, afin d'améliorer la connaissance des intoxications humaines et les mesures de gestion du risque de contamination par des ciguatoxines dans les produits de la pêche. Dans ce contexte, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, en charge de la coordination de la toxicovigilance, a mis en place un suivi des cas de ciguatera enregistrés par les Centres antipoison français, qu'ils aient été appelés de métropole ou d'Outre-mer. Le dernier bilan des cas de ciguatera publié par le réseau des Centres antipoison portant sur la période 2012-2019, la présente étude a décrit les cas enregistrés en 2020. En 2020, 13 personnes, ayant partagé au total cinq repas de poisson connu pour être potentiellement ciguatoxique, ont présenté des symptômes compatibles avec un diagnostic de ciguatera. Les poissons ont tous été consommés en Outre-mer français et identifiés pour quatre des cinq repas. L'intoxication était aiguë pour 12 patients. Le 73e patient a présenté une résurgence de symptômes, après la consommation en 2020 en métropole de poisson d'origine tropicale, quatre ans après un épisode initial aux Antilles. Tous les patients ont présenté des symptômes bénins ou de gravité modérée (douleurs abdominales, nausées, vomissements, fourmillements des lèvres, des mains ou des pieds, démangeaisons, douleurs musculaires ... ); ils ont bénéficié d'une prise en charge médicale et de traitements symptomatiques. Aucun patient n'a présenté de signes cliniques ayant pu mettre enjeu le pronostic vital. Si le nombre de repas à l'origine de cas de ciguatera était comparable à ceux des années précédentes, l'année 2020 a été marquée par l'absence de cas de touristes métropolitains intoxiqués en Outre-mer ou à l'étranger par des ciguatoxines, probablement du fait des restrictions de déplacement compte tenu de la pandémie liée au coronavirus. Suite à cette étude, l'Anses et les Centres antipoison ont élaboré une fiche de recueil de données prospectif permettant notamment de mieux documenter le nom du poisson consommé, son lieu de pêche et d'achat. Les bilans annuels de cette surveillance ont été inscrits dans le programme de travail du GT Vigilance des Toxines naturelles de l'Agence

Keyword(s) Ciguatera fish poisoning, ciguatoxins, Poison contrai centre, French Overseas Territories, toxicovigilance.
Texte intégral
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Comment citer 

ANSES. Groupe de travail « Vigilance des toxines naturelles » (2021). Ciguatera. Bilan des cas enregistrés par les Centres antipoison en 2020. Rapport d’étude de toxicovigilance. Saisine n° 2021-VIG-0132. 27p. https://archimer.ifremer.fr/doc/00847/95929/