Les campagnes halieutiques optimisées pour la DCSMM permettent de collecter au large, depuis 2016, des données hydrologiques, physico-chimiques et biologiques (phytoplancton et zooplancton, dont le macroplancton gélatineux) à des coûts modérés, une partie des coûts étant déjà couverte au titre de la Politique Commune des Pêches (PCP). Classé dans le PdS Habitats pélagiques 2ème cycle comme « à l’état d’étude », c’est-à-dire comme dispositif exploratoire dont la pertinence pour la DCSMM est à approfondir, il était nécessaire de (i) décrire et examiner les techniques et méthodes déployées sur ces campagnes pour établir si les données acquises (types de données, temporalité, saisonnalité, couverture spatiale) peuvent répondre aux besoins du programme thématique « Habitats pélagiques » ; (ii) réaliser un état des lieux sur les données acquises et leur exploitation au titre du programme thématique « Habitats pélagiques » de la DCSMM ; (iii) proposer des recommandations de surveillance à partir d’une analyse comparative d’autres dispositifs existants.

Les données acquises sur les campagnes halieutiques optimisées présentent un intérêt indéniable pour la recherche sur les communautés pélagiques (poissons et bas maillons trophiques associés). Cependant, du fait de leur basse fréquence d’acquisition (2 fois par an par sous-région marine), de leur déroulement lors de périodes de faible productivité planctonique, et de l’hétérogénéité des données sur certaines composantes (zooplancton), elles ne permettent pas d’ajouter une plus-value directe pour renseigner les indicateurs du bon état écologique des habitats pélagiques et d’évaluer leur bon fonctionnement au sens de la DCSMM. L’analyse de la plus-value, complémentarité d’autres dispositifs de suivi (suivis stationnels au large, suivi de trajectoires) montre qu’il semble plus pertinent de s’orienter en priorité vers une collecte de données à fréquence d’échantillonnage plus élevée (mensuelle), permettant l’acquisition de types de données intégrant en l’état les indicateurs BEE (groupes fonctionnels, détermination spécifique), quitte à réduire l’échelle spatiale d’évaluation.