Suite à la demande des conchyliculteurs de la baie de Plouharnel de revoir le positionnement du point REMI « Kérivor » en 2019, une étude sanitaire a été réalisée afin de mettre à jour les connaissances sur les sources de contamination de la zone 56.08.1, et d’étudier la représentativité des points de surveillance REMI actuels qui avaient été positionnés suite à une étude ancienne réalisée en 1990.

Au regard de l’étude de dossier réalisée et des observations de terrain, les sources potentielles de contamination microbienne du secteur étudié semblent majoritairement d’origine humaine (rejets et/ou débordements de systèmes d’assainissements collectifs et non collectifs), et véhiculées notamment par les cours d’eau et rejets de réseaux urbains d’eaux pluviales ayant pour exutoire la baie de Plouharnel.

Les résultats des analyses chimiques réalisées entre 2020 et 2023 aux points 056-P-003 St Colomban (groupe 2 : palourdes japonaises) et 055-P-001 Men Er Roué (groupe 3 : huîtres creuses) sont tous inférieurs aux seuils réglementaires en vigueur : ils sont donc compatibles avec un classement A, B ou C de la zone de production étudiée.

Les PFAS n’ont pas été analysés dans le cadre de l’étude car leur intégration à la réglementation est postérieure à la réalisation des prélèvements.

Pour évaluer la qualité microbiologique de la zone de production 56.08.1, des prélèvements ont été réalisés à une fréquence bimensuelle entre décembre 2021 et novembre 2022, au niveau de deux stations « palourdes » (groupe 2) et six stations « huîtres » (groupe 3), en vue de l’analyse de la concentration en E. coli dans la chair et le liquide inter-valvaire (CLI).

Pour le groupe 2, la répartition des résultats d’analyses dans les différentes classes de qualité telles que définies dans le règlement d’exécution (UE) 2019/627 conduit à une estimation en A du point « Pen er Lé » (ajouté pour les besoins de l’étude) et en B du point REMI actuel « St Colomban » (cohérent avec le classement dans l’arrêté préfectoral en vigueur). Au regard de ces résultats, il n’est pas proposé de modification de la stratégie de surveillance de la zone en vigueur pour le groupe 2.

Pour le groupe 3, les résultats d’analyses conduisent à une estimation en qualité « A » de la totalité des six stations considérées dans le cadre de l’étude. Néanmoins, afin d’intégrer la plus grande sensibilité constatée durant l’étude au niveau de certains de ces points vis-à-vis de la contamination microbienne, il s’avère pertinent de proposer un redécoupage de la zone pour groupe 3 selon une logique « amont-aval ».  

Les points « Kercroc » et « Anse du Pô » sont prioritairement retenus pour le suivi sanitaire de la zone « amont ». Pour la zone « aval », le point « Kerivor 2 » est maintenu comme unique point REMI.

La délimitation exacte entre la zone « amont » et la zone « aval » devra être précisée afin que celle-ci soit (i) la plus rectiligne possible au regard de la nécessité de la transcrire littéralement dans un futur arrêté de classement sanitaire et (ii) la plus « opérationnelle » possible en évitant que des concessions soient partagées entre les deux zones.