La surveillance microbiologique des zones de production conchylicoles est assurée par le réseau REMI. Un des objectifs est de détecter et suivre les épisodes inhabituels de contamination, pour cela un dispositif d’alerte est mis en oeuvre (https://doi.org/10.13155/86243). Le dispositif comprend trois niveaux d’alerte (0, 1 et 2). Le niveau 0 correspond à un risque de contamination identifié. Les risques de contamination liés au déclenchement des alertes 0 peuvent notamment être dus à des rejets polluants ou à des évènements climatiques.
La pluviométrie représente un risque indirect de contamination microbiologique des zones de production (risques de dysfonctionnements sur les réseaux d’eaux usées, ruissellement sur le bassin versant, …). La sensibilité à la pluviométrie des zones de production en matière de contamination microbiologique est très variable, et le déclenchement d’alertes de niveau 0 n’est pertinent que sur les zones sensibles à ce paramètre. Pour ces zones sensibles, il convient de mettre en oeuvre des protocoles opérationnels pour déclencher ces alertes (station météorologique de référence, recueil des données de pluviométrie, seuils pluviométriques à appliquer, …). Ces protocoles locaux peuvent notamment s’appuyer sur les éléments d’aide à la décision fournis par l’Ifremer.
Les éléments d’aide à la décision sont basés sur une modélisation statistique rétrospective des données REMI et des données de pluviométrie de stations Météo-France. Les résultats permettent d’estimer les probabilités de dépassement de seuils de contamination microbiologique des coquillages en fonction de la pluviométrie. Ces données permettent d’identifier les zones les plus sensibles à la pluviométrie et les cumuls de pluviométrie les plus pertinents. Ces éléments permettent également d’estimer l’efficacité des seuils pluviométriques qui pourraient être appliqués localement en prenant en compte :

- L’efficacité de détection des épisodes de contamination,
- L’effort opérationnel supplémentaire qui serait associé.