Comparaison des caractéristiques techniques, des captures, des impacts sur les habitats marins et de l’efficacité économique entre chaluts simples et chaluts jumeaux dans le golfe du Lion

Ce rapport répond à une demande de saisine de la DGAMPA d’avril 2024. Le règlement (UE) 2019/1022 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 établissant un plan pluriannuel pour les pêcheries exploitant des stocks démersaux en Méditerranée occidentale a mis en place la réduction de l’activité des chalutiers en zones GSA 7 et GSA 8 via l’instauration de quotas d’effort de pêche. Cette réduction doit notamment participer à la restauration du stock de merlu. Des zones de fermeture ont également été mises en place dès 2020 en France afin de protéger les juvéniles et reproducteurs.
Le sujet du chalut jumeau a émergé lors du conseil TAC et quotas de décembre 2023. Il a été constaté par la Commission européenne une augmentation des captures de merlu côté français, imputée à l’utilisation du chalut jumeau par les chalutiers occitans.
Afin de vérifier ces informations et d’étudier plus globalement l’impact du chalut jumeau sur les stocks démersaux dans le golfe du Lion, il a été demandé à Ifremer de comparer l’utilisation d’un chalut OTT (jumeau) avec celle d’un chalut OTB (simple) sur différents aspects : capturabilité des espèces, CPUE, environnement et abrasion, consommation de carburant, rentabilité économique, zones de pêche, caractéristiques techniques des engins, évolution de l’utilisation des engins.
Les principales caractéristiques des deux types de chaluts utilisés sur la façade méditerranéenne française ont pu être décrites. Dès 2017 l’utilisation du chalut jumeau (OTT) s’est développée et en 2022 cet engin a été utilisé par plus de navires que le chalut simple (OTB), majoritairement par les navires de plus de 24m et principalement dans la partie centrale du Golfe du Lion.
Les CPUE (kg/jour) sont plus importantes pour les OTT que pour les OTB pour 13 espèces sur les 25 représentant 95% des captures. Globalement, toutes espèces confondues, 1 jour de travail à l’OTT ramène en moyenne autant de biomasse que 1.25 jour de travail a l’OTB.
A partir de 2017, l’empreinte globale des arts traînants s’est stabilisée à un niveau élevé (plus de 57 000 km² visités chaque année). Ce niveau d’impact est à mettre en relation avec la surface totale du Golfe du Lion qui est de 15 000 km² environ. Cela signifie qu’en moyenne, l’intégralité de la surface du Golfe du Lion est chalutée environ 4 fois par an. Globalement en 2023 dans le golfe du Lion (GSA7), les chaluts jumeaux ont exploité 42 000 km2 soit près de trois fois la surface exploitée par les chaluts simples (15 000 km2).

Mot-clé(s)

Plan WestMed, Golfe du Lion, amélioration technologique

Emprises

43.535699N, 42.304831S, 5.811912E, 2.428123W

Texte intégral

FichierPagesTailleAccès
Demande
2611 Ko
Expertise
646 Mo
Comment citer
Certain Gregoire, Tessier Emmanuel, Billet Norbert, Vaz Sandrine, Mehault Sonia, Vincent Benoit, Morandeau Fabien, Begot Eric, Le Bourdonnec Pierre, Gourguet Sophie (2024). Comparaison des caractéristiques techniques, des captures, des impacts sur les habitats marins et de l’efficacité économique entre chaluts simples et chaluts jumeaux dans le golfe du Lion. DGAMPA - Direction Générale des Affaires Maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculure, Service pêche maritime et aquaculture durables, Sous-direction des ressources halieutiques, Bureau de la Gestion de la ressource. Ref. 24-032_Ifremer-DG/2024-1390 - Saisine DGAMPA du 15 avril 2024. 2p., 64p. https://archimer.ifremer.fr/doc/00914/102619/

Copier ce texte