En août 2011, lors d’une campagne océanographique, un grand nombre d’énigmatiques cercles de coralligène ont été découverts, entre 105 et 125 m de profondeur, au large du Cap Corse (Capicorsu, nord de la Corse, Méditerranée). Décrits sous le nom d’atolls de coralligène, ce nouveau type de bio-concrétionnement a attiré l’attention des scientifiques et des gestionnaires de l’environnement. Plusieurs campagnes de prospection ont été organisées afin de percer le mystère de ces formations. Jusqu’à présent, seules des origines naturelles et anciennes (hydrothermale, biologique ou hydrodynamique) ont été envisagées. Nous proposons ici l’hypothèse opposée d’une origine récente et anthropique : le délestage des bombes non-utilisées et généralement non-amorcées, par les escadrilles américaines basées en Corse, au retour de leurs missions vers le continent européen, vers la fin de la Seconde Guerre Mondiale (1943-1945)

In August 2011, during an oceanographic survey, a series of enigmatic coralligenous circles were discovered, between 105 and 125 m deep, off the coast of Cap Corse (Capicorsu, northern Corsica, Mediterranean Sea). Described under the name of coralligenous atolls, this new type of bio-concretion has attracted the attention of scientists and environment managers. Several prospecting surveys have been organized to unravel the mystery of these formations. Hitherto, only a natural and ancient origin (hydrothermal, biological, or hydrodynamic origin) has been considered. In the present paper, the alternative hypothesis of an anthropogenic and recent origin is proposed: the jettisoning of unused, generally unprimed, bombs by US aircraft squadrons based in Corsica, returning from their raids to the European continent, towards the end of World War II (1943-1945)