La pêcherie artisanale de thon rouge (Thunnus thynnus) en Méditerranée française s’est profondément modifiée au début des années 2000, en raison de  ’interdiction de la « thonaille » (filet maillant dérivant) par les instances européennes et internationales (CGPM). A partir de 2007, une flottille de palangriers s’est progressivement développée se substituant ainsi aux pratiques traditionnellement pratiquées (la thonaille pour la majorité des apports, et la pêche à la canne restée très minoritaire). Passant de quelques unités en 2009 à près d’une cinquantaine en moins de 5 années, cette flottille est aujourd’hui fortement encadrée par un corpus règlementaire strict (Recommandations ICCAT, règlementations européennes et nationales).

En 2021, cette pêcherie regroupait 60 palangriers (dont 5 palangriers hauturiers) et 80 canneurs (dont 14 canneurs non exclusifs). Le quota attribué à la flottille de navires artisanaux opérant dans le golfe du Lion, aux Baléares et autour des eaux Corse est en nette augmentation (x3) depuis 2014 passant de 230 tonnes à 676 tonnes en 2021. Parallèlement, les évaluations scientifiques sur l’état des stocks (données SCRS/ICCAT – évaluation 2017 et 2020) ont permis d’observer une augmentation importante et constante de la biomasse ce qui a conduit les gestionnaires à passer d’un plan de reconstitution à un plan de Gestion.