La population de poulpe (Octopus vulgaris) sur les côtes bretonnes est en essor depuis les années 2010. Elle a atteint une abondance record en 2021 et bien qu’en baisse, la production reste à des niveaux très supérieurs à ceux antérieurs aux années 2010. Tenant compte de sa forte valorisation commerciale et de la raréfaction d’autres espèces telles que le tourteau par exemple, les flottilles bretonnes ont vu un intérêt certain à cibler le poulpe. Ce changement de métier, non pratiqué jusqu’à lors dans ce secteur géographique, a nécessité une exploration des techniques et pratiques de pêche. Ce volet du projet Poulpe Fiction propose une analyse des Captures Par Unité d’Effort (CPUE) de poulpe obtenues à partir d’observations de 6 marées réalisées sur des navires volontaires en Finistère Sud. Les marées se sont déroulées selon les pratiques habituelles des professionnels sans être contraintes par un protocole. L’effet du type de casier, des appâts et des durées d’immersion sur les CPUE a été exploré. Il en ressort que des courtes durées d’immersion des casiers (<8h) seraient aussi efficaces que des immersions plus longues (probablement sous réserve qu’elles soient immergées pendant le levé du jour), que la combinaison de sardine fraîche avec de l’appât espagnol serait performante pour attirer le poulpe et que le type de casier parmi ceux observés aurait peu d’effet sur les captures. Cependant, du fait du faible nombre de marées observées et d’un plan d’échantillonnage non standardisé (toutes les combinaisons de facteurs n’ont pas pu être observées, ni le même nombre de fois ni suffisamment de fois), il reste impossible d’expliquer la variabilité des CPUE de manière robuste.