Qualité et valorisation de l'ombrine ocellée : l'exemple de la filière pisciculture marine martiniquaise

Le développement de la filière pisciculture marine à la Martinique, la Guadeloupe, La Réunion et Mayotte est relativement récent et repose sur l'élevage de l'Ombrine ocellée (appellation officielle depuis 2007 ; nom scientifique : Sciaenops ocellatus). La production actuelle avoisine les 70 tonnes par an à la Réunion (une seule entreprise), 200 tonnes à Mayotte (un regroupement issue d'une pépinière d'entreprises et une entreprise à caractère industriel : Mayotte Aquaculture) et 100 tonnes à la Martinique (une douzaine d'entreprises à caractère artisanal). Une entreprise produit également à la Guadeloupe depuis 2004. La production de la Réunion est écoulée sur le marché local. A Mayotte, la production d'Ombrine de Mayotte-Aquaculture est entièrement exportée vers l'Europe. Aux Antilles, la production est pour l'instant distribuée localement, avec un fort potentiel de développement, les importations de poissons étant supérieures à la production de pêche (plus de 60% de la consommation locale de produits de la mer est issue de l'importation). La consommation des produits de la mer aux Antilles est traditionnellementélevée. On estime le marché en Martinique à 18 000 tonnes, ce qui aboutit à une consommation par habitant de 48 kg/an (consommation moyenne en France : 35 kg/hab/an). La concurrence des produits importés est forte et les produits de la mer locaux sont très peu compétitifs dans l'état actuel d'absence quasi-totale de structure de conditionnement, transformation et distribution. L'atout qu'ils présentent est, à ce jour, essentiellement traditionnel (fraîcheur, vente directe, relation avec le pêcheur) et c'est sur ce créneau que la pisciculture marine martiniquaise, et en particulier l'Ombrine, devrait éviter de rester cantonnée. La réduction des prix et la transformation du poisson doivent en faire un produit fortement adaptable à différents modes de distribution, et notamment à une distribution moderne (grande distribution, collectivités).
The development of marine fish culture in Martinique, Guadeloupe, Reunion and Mayotte islands is relatively new and relies on the culture of the Red Drum (official name since 2007; scientific name: Sciaenops ocellatus). The current production is of about 70 tonnes per year in Reunion (only one company), 200 tonnes in Mayotte (a cooperative deriving from an entrepreneur's cooperative and an industrial company: Mayotte Aquaculture) and 100 tonnes in Martinique (around twelve artisanal companies). A company has also been running in Guadeloupe since 2004. Reunion's production is sold on the local market. In Mayotte, the entire Red Drum production of Mayotte-Aquaculture is exported to Europe. In the French Caribbean, the production is currently sold locally, with a strong development potential, the fish importations being larger than the fishing production (more than 60 % of the sea products sold locally is imported). Sea food consumption in the Caribbean is traditionally very large. The local market in Martinique is thought to be of about 18,000 tonnes, which corresponds to an average consumption of 48 kg/year per inhabitant (average consumption in France: 35 kg/inhab/year)...

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Comment citer
Leon Xavier, Knockaert Camille, Regina Françoise (2008). Qualité et valorisation de l'ombrine ocellée : l'exemple de la filière pisciculture marine martiniquaise. https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6592/

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