Infection herpétiques chez les invertébrés : détection de virus de type herpès chez les mollusques bivalves marins

Parmi les maladies infectieuses observées chez; les mollusques bivalves, les viroses sont souvent mal connues, en raison d'une certaine inadéquation des techniques de diagnostic généralement mises en oeuvre lors de phénomènes de mortalité. En effet, la microscopie photonique a été encore, dans de nombreux laboratoires travaillant sur les pathologies chez les mollusques, la méthode de base pour l'analyse des échantillons. Cette technique reste insuffisante en cas de pathologie d'étiologie virale si elle n'est pas compétée complétée par d'autres approches telles que la Microscopie électronique, la recherche d'effets cytopathogènes sur lignées cellulaires ou la détection de l'agent infectieux il l'aide de réactifs spécifiques (anticorps spécifiques et sondes nucléiques). De plus, aucune lignée cellulaire de mollusques bivalves n'étant actuellement disponible, la recherche in vitro d'effets cytopathogènes en système homologue est impossible. Par ailleurs, l'absence de cellules productrices d'anticorps chez les invertébrés fait que seul le diagnostic direct des infections est envisageable. Toutefois, des virus apparentés à la famille des Herpesviridae ont été décrits chez différentes espèces de bivalves marins, associés à des mortalités anormales à caractère épizootique ou enzootique. Bien que leur pathogénécité réelle n'ait été que très rarement démontrée par reproduction expérimentale de la maladie, ces virus sont considérés comme des agents dangereux pour les cheptels de coquillages.

Mot-clé(s)

Virologie, Mollusques, Détection, Maladie, Herpesviridae

Among the infectious diseases observed in bivalve molluscs, viral infections are often not well known because of a certain inadequacy of the diagnostic techniques usually applied during instances of mortality. In fact, photonic microscopy was still the base method for analysing specimens in several laboratories working on pathologies in molluscs. This technique is insufficient in the event of a pathology of viral etiology if it is not supplemented by other approaches such as the electronic microscope, research of cytopathogenic effects on cell lines or detection of the infectious agent with the help of specific reagents (specific antibodies and nucleic probes). Moreover, since no bivalve mollusc cell line is currently available, in vitro research of cytopathogenic effects in a homologous system is not possible. In addition, the absence of cells that produce antibodies in invertebrates means that only direct diagnosis of infections is conceivable. Nevertheless, viruses related to the Herpes viridae family have been described in various species of marine bivalves, linked to abnormal mortality rates of an epizootic or enzootic nature. Although their real pathogenicity has only been rarely demonstrated by experimental reproduction of the disease, these viruses are considered as dangerous agents for shellfish livestock.

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Comment citer
Renault Tristan (1998). Infection herpétiques chez les invertébrés : détection de virus de type herpès chez les mollusques bivalves marins. Annales de l'Institut Pasteur. Virologie. 2. 401-403. https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2903/

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