Etude théorique et pratique de la pêche a la lumière

Autre(s) titre(s) Theorical and practical study of light fishing
Type Article
Date 1966-12
Langue(s) Français
Auteur(s) Kurc Georges, Blancheteau Marc
Source Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1966-12 , Vol. 30 , N. 4 , P. 289-312
Résumé La pêche à la lumière est extrêmement ancienne. Son origine doit remonter à une époque lointaine où un homme, s'éclairant d'une torche près d'un cours d'eau, a remarqué que des poissons venaient se grouper vers la rive éclairée. Par la suite, la pêche de nuit, à l'aide d'un feu ou «clairon », s'est développée tant en France qu'à l'étranger, au moyen des divers générateurs de lumière constitués de torches, de charbon de bois brûlant sur une grille à l'arrière d'une embarcation, puis, plus récemment de lampes à gaz d'acétylène, d'essence ou de propane. Enfin, depuis une décennie, des génératrices de courant électrique sous diverses tensions ont été expérimentées pour alimenter des réflecteurs pouvant produire une luminosité puissante et continue. En France, la pêche au feu est pratiquée depuis longtemps par les pêcheurs méditerranéens qui, ayant remplacé le traditionnel sardinal, filet maillant, par le lamparo ou filet tournant, ont considérablement augmenté leurs captures de poissons pélagiques et en particulier de sardines. En revanche, les professionnels de la côte atlantique répugnaient généralement à utiliser cette méthode, qui pour des raisons mal définies, leur paraissait aléatoire. C'est pourquoi ils utilisaient et utilisent encore, pour la plupart, un appât constitué d'oeufs de morue salés (rogue) et de tourteau d'arachide pour attirer les sardines avant de les encercler de leur filet. L'utilisation d'un tel appât implique pour le professionnel des frais importants et d'autant plus élevés qu'il faut souvent jeter beaucoup de rogue pour pêcher peu de poisson, Il peut même arriver que le prix de vente du poisson ne dépasse pas le prix de l'appât. C'est dans une telle occurrence économique que l'Institut des Pêches maritimes a entrepris d'étudier la pêche à la lumière et a tenté d'en améliorer les techniques. Les résultats pratiques de ces travaux ont déjà fait ['objet de plusieurs publications, notamment dans la revue « Science et Pêche ». Bien que ces recherches ne soient pas encore terminées, les nombreuses pêches expérimentales réalisées à bord de nos bateaux pilotes de pêche, depuis 1957, souvent avec le concours de professionnels, nous permettent d'affirmer que la capture à la lumière des espèces pélagiques d'intérêt commercial est aisément réalisable et d'un excellent rendement dans le golfe de Gascogne. Pourtant. si l'on constate •que la lumière peut attirer certains poissons, l'on ne sait guère pourquoi ni comment elle le fait. En dépit des nombreuses observations faites en mer ou au laboratoire, dans divers pays, on connaît mal les causes de l'attraction dl: poisson; on ne connaît guère mieux le processus de groupement des poissons, ni leur comportement vis à vis des lumières artificielles de couleurs et d'intensités variées.
(OCR non contrôlé)
Résumé en anglais Light fishing is an extremely old practice. It most likely originates from distant times when a man, using a flaming torch next to a river, realised that fishes gathered next to the lightened bank. After that, night fishing, using a fire-or "clairon"-, developed in France and other countries. Different types of light generators were used: torches, burning coal positioned on a grid at the back of the boat, and more recently acetylene, fuel or propane lamps. Finally, for about a decade, electric generators using different tensions have been tried out to supply reflectors and produce a powerful and continuous brightness. In France, fire fishing has been practiced for a long time by Mediterranean fishers who, having replaced the traditional gillnet-called "sardinal"-by ring nets-called "lamparoos"-, greatly increased the amount of pelagic fish caught, especially sardines. On the contrary, fishers from the Atlantic coast were reluctant to use this method, which they thought, for undefined reasons, was unpredictable. This is the reason why they used, and still mainly use, bait made of salted cod-roe and peanut oil meal to attract sardines before circling them with their nets. The use of such a bait implies important expenses for professionals, all the more that they often need to throw large quantities of salted cod-roe to catch very few fishes. Sometimes, the selling price of the fish does not exceed the price of the bait. In this economic situation, the Institute of Marine Fisheries carried out a study about light fishing and tried to improve its techniques. The practical results of these studies have been the subject of many publications, especially in the "Science et Pêche" journal. Although these researches have not been completed, the numerous experimental fisheries conducted on board our fishing pilot boats since 1957, in collaboration with professionals most of the time, enable us to affirm that light fishing of pelagic species of commercial interest is easily feasible and has excellent performances in the Bay of Biscay. Thus, if it has been observed that light can attract some fishes, one does not really know why and how. Despite numerous on-site or laboratory studies, carried out in different countries, the causes of this attraction are not well-known. Neither are the processes of fish gatherings and their behaviour towards artificial lights of various colours and intensities.
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Comment citer 

Kurc Georges, Blancheteau Marc (1966). Etude théorique et pratique de la pêche a la lumière. Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes, 30(4), 289-312. Open Access version : https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3971/