Contrat aménagement de la zone de marais. Conséquences de l'aménagement agricole sur les autres activités. Compte-rendu final de la recherche
Dans le contexte de développement agricole très actif des trente dernières années les marais atlantiques littoraux qui couvrent, pour leur partie endiguée environ 300.000 ha ont été et continuent d'être soumis à des transformations importantes qui influent sur la circulation et la qualité des eaux de surface. Ce développement, visant à une amélioration de la productivité et à une meilleure intégration de l'activité agricole dans les grands processus économiques, s'est appuyé, là comme ailleurs, sur les intensifications fourragère et surtout céréalière. L'adaptation de ce modèle général aux caractéristiques écologiques du milieu nécessitait de limiter les effets des excès d'eau hivernaux sur la mise en culture ainsi que ceux de la sécheresse estivale sur les productions herbagères et animales. Elle s'est donc accompagnée de techniques et d'aménagements particuliers. C'est la dynamique d'assèchement et de drainage qui a le plus marqué le milieu à partir des propositions techniques élaborées sur la station INRA de SAINT LAURENT DE LA PREE. -Il en résulte d'importantes transformations dans un espace riche et fragile sur le plan écologique, et constamment soumis à des conflits d'usage vis à vis de la gestion des eaux de surface. Ce type de développement agricole soulève de la part des autres utilisateurs du marais de nombreuses questions et suscite parfois de vives polémiques. Les risques liés au rejet des eaux de drainage demeurent le sujet d'affrontement le plus fréquent. Dans le cas, en particulier, de la profession conchylicole, qui est située à proximité immédiate des zones agricoles récemment aménagées, on redoute une dégradation de la qualité des eaux littorales sous l'effet de pollutions chimiques. De nombreuses études ont été conduites dans le but de cerner ces risques éventuels. L'une d'entre elles (C CHEVALLIER et al 1981) menée sous forme d'enquête a mis en évidence la très grande variabilité des teneurs observées selon la pratique agricole, le système d'exploitation, le système de drainage, et surtout la nature du sol. C'est la raison pour laquelle il est apparu nécessaire d'engager une approche plus explicative à partir d'une situation expérimentale où l'ensemble de ces paramètres puisse être maîtrisé et contrôlé. La possibilité de mettre sur pied ce projet de recherche s'est offerte en 1978 sur un polder récent, nouvellement acquis par le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres, et situé sur la commune de MOEZE dans le bassin ostréicole de MARENNES OLERON. Sur ce périmètre, mis en réserve ornithologique, 25ha.ont été cédés en gestion à l'INRA pour y mener des recherches concertées avec l'IFREMER sur le thème de la compatibilité de l'agriculture et de la conchyliculture; cette situation de sol neuf, sans arrière-effet, constituait une opportunité exceptionnelle pour recréer des évolutions pédologiques sous différents systèmes d'assainissement et différentes couvertures végétales. Grâce à un financement octroyé par la Région POITOU CHARENTE en 1978 les infrastructures nécessaires ont pu être réalisées (voies d'accès, électrification, réseau de collecteurs enterrés, dispositifs de mesure sur les eaux, station de pompage) . Un contrat de recherche établi en 1984 dans le cadre de la convention. INRA-Région POITOU. CHARENTE pour le 9éme Plan. A permis de soutenir ce projet pendant cinq ans. Le présent rapport fait le compte-rendu des travaux effectués et des résultats obtenus
Chevallier Claude, Heral Maurice, Razet Daniel (1989). Contrat aménagement de la zone de marais. Conséquences de l'aménagement agricole sur les autres activités. Compte-rendu final de la recherche. Ref. Convention de recherches - Conseil Régional Poitou- Charentes/INRA. https://archimer.ifremer.fr/doc/00118/22953/