La situation difficile des agriculteurs des marais littoraux charentais, à la fin des années 1970, a entraîné une mise en culture intensive de ces marais, dès les années 1980. Cependant l' utilisation conjointe de produits phytosanitaires*, suscite de fortes inquiétudes des conchyliculteurs". Le littoral de Charente Maritime, était autrefois bordé par de marais salants. A la suite du déclin de cette activité, on a vu se développer l'ostréiculture sur le marais salé, et l'agriculture sur le marais doux. Les activités agricoles étaient essentiellement constituées d'élevages extensifs, ce qui ne posait pas de problèmes entre les deux activités (Anas L.1997). Cependant, depuis les années 1980, la rentabilité de tels élevages, ne permet plus d'assurer des revenus suffisants aux agriculteurs. De plus, à la suite de la promulgation de la loi d' intérêt agricole (1980), l'INRA à mis au point un système la culture intensive sur les marais drainés. Les zones ont subi de nombreux bouleversement (mise à plat), avec la mise en place d'un système de drainage enterré, afin de faire face au caractère hydromorphe du sol (argileux), impropre à la culture (Anras L.., 1997). Parallèlement à la voie de l' intensification, l'usage de produits phytosanitaires associés (en particulier les herbicides) ne  cesse de progresser, ce qui suscite l' inquiétude des conchyliculteurs. En effet, les eaux de drainage sont collectées par un système de chenaux, lequel débouche en aval dans celui qui alimente les claires ostréicoles* (bassins d'élevage d' huîtres) puis dans le milieu marin. Les dommages potentiels peuvent être une production, réduite (manque de phytoplancton ou mort des organismes), ou impropre à la  consommation (accumulation de contaminant dans les coquillages, au-delà des normes requises). L' intérêt économique de la conchyliculture, et plus particulièrement de l'ostréiculture, dans le bassin de Marennes Oléron est majeur, tant à l' échelle locale (1ère zone de production française) qu'internationale (la France est le 4ème producteur mondial d'huîtres, CNC). Ce problème a suscité l' intérêt de l'Ifremer (Cf. Annexe 1) qui souhaite évaluer l'impact des rejets agricoles sur l'environnement, à l'aide de tests écotoxicologiques (activité enzymatique, inhibition phytoplanctonique et toxicité emblyonnaire sur des larves d'huîtres Crassostrea gigas). Le but est d'établir un diagnostic puis de rechercher des solutions techniques, permettant la coexistence des deux activités économiques antagonistes. Cette étude s'inscrit sur trois ans (2004-2006) où la première année consiste à développer des tests écotoxicologiques, les deux suivantes, à réaliser une campagne de mesures pour finalement apporter des solutions au problème posé. Lors de mon stage j ' ai appolté ma contribution à ce projet en réalisant les tests sur larves d' huîtres pour la campagne de mesure du printemps 2005.