Le projet RREX propose une étude approfondie des interactions entre les courants océaniques et la dorsale de Reykjanes afin de documenter la circulation autour et sur celle-ci. Le projet repose en partie sur un vaste ensemble de données hydrographiques in-situ. Celui-ci combine des données issues de CTD, d'XBT, de flotteurs Argo et de sept mouillages instrumentés. Ces derniers sont constitués d'une centaine d'instruments (capteurs CTD, capteurs de température, courantomètres/ADCP) déployés entre 2015 et 2017 sur 7 lignes de mouillages entre 300 et 2300m. Nous présentons ici 2 outils développés au Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale pour prétraiter et analyser ces séries temporelles. Pour illustrer ce travail, nous présentons également quelques résultats scientifiques. Les ondes internes sont générées principalement à la surface de l'océan par le vent et au fond par les interactions entre les courants et le relief sous-marin. Ces ondes propagent de l’énergie dans l’océan intérieur et, à la manière des vagues de surface, déferlent. Ce déferlement  provoque du mélange turbulent, qui permet des échanges de chaleur et composés biochimiques entre les masses d’eaux, ce qui est crucial pour comprendre l’état et l’évolution du  climat. Le cycle de vie de ces ondes reste cependant méconnu. Les données de mouillages RREX permettent de mieux comprendre les chemins énergétiques des ondes. Nous avons  notamment quantifié les flux d’énergie des ondes de marée interne — générées par l’interaction des courants de marée avec la topographie — et des ondes proche-inertielles —  générées par l’interaction du vent avec la couche de surface. Les ondes proche-inertielles présentent un fort signal saisonnier avec une intensification en hiver liée au passage des  depressions hivernales. Au-delà d’améliorer notre compréhension des processus, ces observations permettront d'évaluer le réalisme des modèles numériques qui fournissent une vue régionale voire globale de la  circulation.