Dans le cadre du projet PARTAGE (https://www.umr-amure.fr/projets-scientifiques/partage/), une enquête sur les collaborations Scientifiques-Acteurs impliquant l’Ifremer a été conduite en 2020. L’enquête n’avait pas pour objectif de faire un recensement exhaustif des collaborations scientifiques-acteurs impliquant l’Institut ces dix dernières années mais d’obtenir un échantillon significatif permettant d’illustrer la diversité des interactions science-société à l’Ifremer notamment en matière de recherches collaboratives conduites avec des acteurs et des gestionnaires du milieu marin, d’appui aux politiques publiques dans des interactions scientifiques-décideurs ou de projets de médiation scientifique et de sciences participatives. Le champ des collaborations avec des industriels n’a pas été couvert en revanche.

L’enquête, conduite de septembre à décembre 2020, a permis de documenter 62 exemples de collaborations avec des acteurs du milieu marin (usagers, gestionnaires, ...) développées au cours des dix dernières années. Elle a permis, à partir de cet échantillon, d’illustrer le nombre important et la diversité des interactions entre scientifiques et acteurs impliquant l’Ifremer (diversité des acteurs/publics concernés, des projets, des territoires et des socio-écosystèmes, des problématiques abordées, des objectifs de ces collaborations, des types d’interactions et de collaborations). L’enquête a montré que pour les scientifiques, le développement des collaborations était motivé par des objectifs de connaissance et de prise en compte des savoirs empiriques et par un souhait de mener une recherche utile, socialement pertinente. Elle a mis en évidence les bénéfices des collaborations en matières de transmissions d’informations entre science et acteurs, de confiance mutuelle et d’appropriation par les acteurs des connaissances produites. Elle a souligné par ailleurs les difficultés rencontrées dans les collaborations et liées notamment à l’inadéquation entre le temps et les objectifs des scientifiques et ceux des acteurs, au temps et aux ressources nécessaires pour développer les collaborations et à l’absence de possibilités de financements sur le long terme pour assurer une continuité des collaborations.

Enfin les résultats de l’enquête soulignent les pistes d’amélioration possibles pour le développement des collaborations science-société par l’accompagnement, la formation et la facilitation des collaborations, une meilleure reconnaissance de leur importance et le développement de possibilités de pérenniser leur financement sur le long terme.  Une meilleure connaissance des acteurs, de leurs problématiques et une participation plus poussée aux différentes étapes de la recherche doivent également contribuer à améliorer les collaborations.