Le projet SECTOX porte sur l’étude de la contamination par les phycotoxines (PST et lipophiles dont DST) des huîtres creuses et des moules de la lagune de Thau ainsi que la dynamique temporelle et spatiale de cette contamination dans l’optique d’une gestion sectorisée de la lagune. Les campagnes de terrain ont été réalisées entre septembre 2019 et décembre 2020.La contamination des toxines lipophiles et des toxines hydrophiles (PST) a été suivie dans plusieurs matrices : coquillages et échantillonneurs passifs. Le suivi des espèces toxiques dans la colonne d’eau a été opéré selon plusieurs méthodes d’analyses et techniques d’échantillonnage.
L’étude a mis en évidence que la contamination par les toxines lipophiles produites par une microalgue appartenant au genre toxique Dinophysis, impacte l’ensemble de la lagune de Thau sans qu’il soit possible de déterminer des dynamiques différentes entre les différents secteurs de la lagune. L’absence de prolifération du dinoflagellé Alexandrium pacificum (producteur de PST) sur la période suivie n’a pas permis de conclure sur l’existence d’une dynamique spatio-temporelle différente entre les secteurs de l’étang de Thau pour le risque de contamination par les PST.

L’étude a aussi permis de tester de nouveaux outils (SPATT, échantillonneur passif pour les toxines) ainsi que la méthode de qPCR utilisant les outils de la biologie moléculaire pour l’identification et le dénombrement des espèces toxiques. Les résultats obtenus montrent que ces techniques sont prometteuses mais nécessitent une optimisation avant une utilisation en « routine » dans le volet sanitaire du réseau de surveillance REPHY.