Ces tables rondes « Recherche & Conchyliculture », coanimées par le CRCM et l’Ifremer sont nées d’une double volonté : casser le plafond de verre entre le monde de la R & D et les professionnels de la conchyliculture ; renforcer les échanges et la communication entre les conchyliculteurs, les porteurs de recherche, d’expérimentations techniques, d’innovation…

Elles découlent d’une attente exprimée par les professionnels dans le cadre de la construction du Contrat de filière conchylicole Occitanie, et ont pour but de transmettre et valoriser la connaissance existante qui touche de près ou de loin la conchyliculture méditerranéenne et ses écosystèmes de production.

En effet, les écosystèmes exploités en Occitanie, sentinelles du changement climatique, sont riches mais ils sont également sous pression et en évolution.

La compréhension et l’anticipation de ces évolutions sont importantes pour le développement des filières. L’observation, la modélisation, la restauration, l’adaptation, la protection de ces écosystèmes structurent les projets que l’Ifremer mène avec les parties prenantes du contrat de filière.

Ces tables rondes sont donc une opportunité de renforcer les échanges entre tous les acteurs du contrat de filière. Elles permettent de valoriser les projets de recherche, d’expertise et d’innovation, d’anticiper les enjeux à venir pour renforcer la résilience des écosystèmes et la durabilité de la filière conchylicole.

Ce qu'il faut retenir :

Avec des taux de mortalité pouvant atteindre 100 % sur certaines tables et intervenant à des périodes très différentes du cycle de vie des huîtres, il est très important de comprendre les liens entre les pathogènes, l’environnement et les huîtres.

Au cours de cette rencontre Caroline Montagnani (IFREMER- UMR IHPE) a fait le point sur l’état des connaissances des maladies des juvéniles liées au virus de l’herpès et à certaines bactéries du genre Vibrio. Elle a montré toute la complexité de ces interactions.

Marie Agnès Travers (IFREMER – UMR IHPE), a pour sa part rappelé les résultats de différents projets de recherche qui se sont intéressés aux maladies des huîtres adultes liées à certains types de Vibrio. Romain Pete (SMBT) a présenté les premiers résultats acquis grâce à une sonde qui mesure la présence de l’herpès virus ostréide et de plusieurs Vibrio à l’aide de tests PCR réalisés en 24 heures. Une innovation qui, couplée aux données environnementales acquises dans le cadre du réseau d’observation lagunaire (ROL), devrait permettre aux professionnels de mieux se protéger des crises.